jeudi 18 septembre 2014

FAQ de la Psychologie Positive : ** La psychologie positive ne découvre rien de nouveau ?

Certaines des conclusions de la psychologie positive semblent de bon sens. Est-ce à ajouter quelque chose à ce que nous savons déjà sur la bonne vie ? Il est facile de prétendre que quelque chose est évident une fois que la preuve est validée.  C’est le travail de la science de prouver ou infirmer ce que nous considérons comme la sagesse commune. Parfois, cette «sagesse» commune est vraie, mais pas toujours. La sagesse d’une personne peut être la folie d’une autre personne. Les recherches en psychologie positive sont amenées aussi à découvrir certains résultats qui pourraient ne pas correspondre aux principes de sagesse ou de bon sens de certains.
Pour n’en nommer que quelques-uns :
  • La richesse n’est que faiblement liée au bonheur tant au sein des nations, en particulier lorsque le revenu est supérieur au seuil de pauvreté (Diener & Diener, 1996).
  • Les activités qui rendent les gens heureux à petites doses – tels que les achats, la bonne nourriture et de l’argent – ne conduisent pas à la réalisation à long terme, ce qui indique que ceux-ci ont rapidement des rendements décroissants (Myers, 2000; Ryan et Deci, 2000).
  • S’engager dans une expérience qui produit des «flux» est tellement gratifiant que l’on constate que les gens sont prêts à le faire pour l’expérience elle-même, plutôt que pour ce qu’ils vont en sortir. L’activité est sa propre récompense. Le flow est connu quand on a les compétences suffisantes pour une activité difficile, dans la poursuite d’un objectif clair, avec une rétroaction immédiate sur les progrès accomplis vers l’objectif. Dans une telle activité, la concentration est pleinement engagé dans l’instant, la conscience de soi disparaît, et la notion du temps est déformée (Csikszentmihalyi, 1990).
  • Les gens qui expriment la gratitude sur une base régulière ont une meilleure santé physique et aident davantage les autres (Emmons & Crumpler, 2000).
  • Essayer de maximiser le bonheur peut conduire au malheur (Schwartz et al., 2002).
  • Les gens qui sont témoins d’autres bonnes actions éprouvent une émotion appelée «élévation», qui les motive à accomplir leurs propres bonnes actions (Haidt, 2000).
  • L’optimisme peut protéger les gens contre la maladie mentale et physique (Taylor et al., 2000).
  • Les gens qui sont optimistes ou heureux ont un meilleur rendement dans le travail, l’école et le sport, sont moins déprimés, ont moins de problèmes de santé physique et ont de meilleures relations avec d’autres personnes. En outre, l’optimisme peut être mesuré et il peut être appris (Seligman, 1991; Lyubomirsky, King & Diener, 2005).
  • Les personnes qui expriment plus d’émotions positives étant jeunes adultes vivront plus longtemps et en meilleure santé (Danner, Snowdon, et Friesen, 2001).
  • Les médecins ressentant le plus d’émotions positives ont tendance à faire des diagnostics plus précis (Isen, 1993).
  • Il y a des avantages associés à l’écriture thérapeutique. Les personnes qui écrivent sur les événements traumatiques sont en meilleure santé physique que les groupes de contrôle qui ne le font pas. Les personnes qui écrivent sur les avantages perçus d’événements traumatiques obtiennent les mêmes avantages pour la santé physique que ceux qui écrivent uniquement sur le traumatisme (King & Miner, 2000). Les personnes qui écrivent sur leurs objectifs de vie et leur meilleur futur imaginé obtiennent aussi les mêmes résultats pour leur santé physique que ceux qui écrivent uniquement sur des événements traumatisants. En outre, l’écriture sur des objectifs de vie est nettement moins pénible que d’écrire sur les traumatismes, et est associée au bien-être amélioré (King, 2001).
  • Les gens sont incapables de prédire combien de temps ils seront heureux ou triste suite à un événement important (Gilbert, Pinel, Wilson, Blumberg et Wheatley, 1998; Wilson, Meyers, et Gilbert, 2001). Ces chercheurs ont constaté que les gens surestiment généralement combien de temps ils vont être triste suite à une mauvaise événement, comme une rupture romantique, mais ne parviennent pas à apprendre des expériences répétées que leurs prédictions sont fausses.

1 commentaire:

Véronique a dit…

Passionnant ! Merci pour cette synthèse.

Enregistrer un commentaire