mercredi 31 octobre 2012

Votre bilan positif du mois d'Octobre 2012

Bonjour à toutes et à tous ! 
Et si à la fin de chaque mois, vous faisiez votre bilan positif du mois ? !! 
Votre Bilan Positif du mois d'Octobre 2012
http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRwzy4WkHWExoZ7M_0ciZKI30mh9D8K4cOIL5wh2INPYfvp8jVyCopiez-collez ce bilan en commentaire à cet article et complétez les phrases ! wink
En ce mois d'Octobre 2012 : 

Je suis fier/ fière de moi car...
Je suis content(e) car..
Je suis satisfait(e) de moi car..
et je suis reconnaissant(e) à la vie car...  

Et pour le mois de novembre 2012 : 

Je vais être fier/fière de moi car.. 
Je vais être content(e)  car..   
Je vais être satistait(e) de moi car..
Je serai reconnaissant(e) à la vie car..
A vous de jouer ! wink

mardi 30 octobre 2012

Message positif n°2

Message positif - Vie familiale 
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Pensez à une personne de votre famille qui vous a un jour rendu service ! Et si aujourd'hui, vous preniez contact avec cette personne pour lui dire que même avec du recul, vous la remercier de vous avoir aidée ce jour-là ? :) 

lundi 29 octobre 2012

20minutes.fr : Optimisme et gratitude, meilleurs antidotes à la crise !

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Optimisme et gratitude, meilleurs antidotes à la crise, selon les pros du Zen

Publié le 4 octobre 2012.

Difficile de se réjouir dans la crise, quand 68% des Français se déclarent pessimistes face à l'avenir ? Au contraire ! Au "pays des râleurs", adoptons l'optimisme et la gratitude, meilleurs antidotes au désespoir, disent les professionnels du Zen réunis à Paris.

"L'optimisme est en chacun d'entre nous et son impact sur notre longévité et notre goût de vivre est démontré", dit Philippe Gabilliet, professeur de psychologie, auteur de nombreux ouvrages sur le management et les stratégies d'anticipation, qui participe au Salon Zen de jeudi à lundi à l'espace Champerret.

"Cet ingrédient psychologique très puissant est appelé à devenir l'art ultime du 21e siècle: celui du mieux vivre avec soi-même et les autres", assure ce spécialiste, président de l'association "Talents optimistes", qui donne une conférence sur le sujet vendredi au salon.
Mais comment être optimiste quand le quotidien est exténuant et déprimant ? Dans le métro bondé, dans les embouteillages, le bruit, face au flot d'informations dramatiques, au manque de temps, d'argent, lorsqu'on est licencié ou qu'on tombe malade ?

"Commençons par arrêter de râler", dit à l'AFP Christine Lewicki, coach en développement personnel en entreprise, auteur du livre "J'arrête de râler" (Ed. Eyrolles). Cette "râleuse repentie" française, qui vit en Californie, a mis au point une méthode qui, dit-elle, a fait ses preuves : "21 jours pour se sevrer d'une habitude qui pollue la vie grâce à un bracelet que l'on change de poignet chaque fois que l'on se surprend à râler, remettant ainsi les compteurs à zéro".

"Râler ne change rien. Cela nous coûte en énergie, en santé, nous nous punissons", explique-t-elle. "Arrêter de râler c'est arrêter de se positionner en victime : on décide que râler n'est plus une option et on commence à envisager les autres qui s'offrent à nous. On cultive la gratitude, tout ce qui va bien, les trésors ordinaires quotidiens", ajoute-t-elle.
Elle insiste: "Ce n'est pas se forcer à ignorer les problèmes, c'est identifier ceux qui sont importants et les prendre en main".

Trois kifs par jour
"Des études ont montré qu'en ressentant de la gratitude on gagne sept ans d'espérance de vie. Un changement physiologique intervient du seul fait qu'on est capable de dire merci", acquiesce Florence Servan-Schreiber, auteure de "Trois kifs par jour et autres rituels recommandés par la science pour cultiver le bonheur" (Ed. Marabout), né de ses recherches à l'école de la psychologie positive américaine.

Trois kifs, "c'est repérer trois choses ou faits quotidiens pour lesquels on a envie de dire merci. Au bout d'une semaine on commence à s'émerveiller des choses ordinaires de la vie. Trois kifs deviennent 30 kifs et on savoure l'instant présent", ajoute-t-elle.
Résultat ? "On prend plus de risques, il nous arrive plus de choses, on repart lorsqu'on tombe, on accepte le changement...". "Ce n'est pas réservé aux gens riches et en bonne santé. Au contraire, c'est particulièrement puissant dans les situations très difficiles", assure-t-elle, citant des recherches américaines sur les victimes collatérales du 11-Septembre: "celles qui s'en sont le mieux sorties, sont celles qui étaient capables de s'émerveiller des petites choses au quotidien".
"Notre capacité à être optimiste dépend d'un gène à 50%, les conditions extérieures à notre bonheur (emploi, logement, argent...) n'y contribuent que pour environ 10%. Les 40% restants dépendent de notre façon de voir la vie, du filtre que nous posons sur ce qui nous arrive".

© 2012 AFP

dimanche 28 octobre 2012

Vidéo - Jacques Lecomte, Formation aux Applications concrètes de la Psychologie Positive


Jacques Lecomte - Première Formation en France aux Applications Concrètes de la Psychologie Positive

Lors de la première Formation aux Applications Concrètes de la Psychologie positive qui a eu lieu à Nîmes en Septembre 2012, Jacques Lecomte, l'un des experts francophones de la Psychologie Positive et Docteur en psychologie, répond aux questions de Cécile Neuville, psychologue spécialisée en psychologie positive.

samedi 27 octobre 2012

LeCercle LesEchos.fr - Motivation, Le Déclic !

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 25/09/2012 | Nathalie Ducrot | Social RH | Lu 695 fois
Source : Le Cercle, Les Echos

"Motivation, le déclic
Article 1 - Motivation ou stimulation, soyons clair !

Écrit par Nathalie Ducrot

LE CERCLE. Nul besoin d'être expert, être motivé dépend à la fois de son tempérament naturel, du contexte, de sa posture intérieure, tout un chacun en a l'expérience personnelle. Par exemple, faire face à une journée épouvantable ne se passe pas tout à fait de la même façon si on vient juste de tomber amoureux ! Mais alors, comment considérer la question de la motivation des personnels ?

Lorsque les entreprises, les départements RH, les managers se demandent ce qui relève de leur responsabilité en terme de motivation des employés, la première mesure consiste à bien considérer de quoi il est question exactement. Il convient alors de distinguer clairement motivation et stimulation.

Motivation - la posture intérieure ouvre l'horizon

La motivation nous fait vivre et entreprendre ! Au sens littéral de "se mettre en mouvement". Ceci est vrai au niveau d'un individu, d'un groupe, d'une organisation, d'une nation. De la course aux spermatozoïdes au cours du Dow Jones, elle est à l'origine de tout. Par nature, l'Humain a la motivation chevillée au corps. De la conquête du feu à celle de l'espace, nous avons fait nos preuves en tant qu'espèce "motivée", la plupart du temps dans des conditions difficiles, voire extrêmes. Autrement dit, la motivation n'est pas exclusivement dépendante des circonstances, ce qui est une vraie bonne nouvelle de nos jours.

Même quand les temps sont durs, chacun dispose de ressources de motivation. Engager les gens à puiser dans leurs richesses intérieures serait même un fabuleux message par temps de crises. Puisqu'elle préside nos destinées personnelles et collectives, elle vient en tête pour jouer un rôle fondamental face aux enjeux socio-économiques et planétaires que notre époque exige. Il ne suffit plus seulement de nous sortir du lit le matin, mais bien souvent aussi de bondir hors de notre contexte habituel pour trouver des solutions inédites dans notre vie privée comme professionnelle.

Stimulation - carotte et bâton ont un impact limité

La stimulation englobe ce qui concerne les éléments extérieurs : situation, condition, environnement, les autres, le monde. Éviter la douleur et rechercher la satisfaction représente notre source principale de stimulation. La pratique du bâton et de la carotte se décline en entreprise version récompense rémunération et sanction licenciement, avec les nuances intermédiaires que chacun sait. Certes, des conditions de travail décentes, un bon salaire sont des nécessités basiques, mais ne constituent pas des facteurs de motivation. D'ailleurs, ne connaissons-nous pas tous des démotivés privilégiés et des bénévoles hyper motivés ? Une étude à large échelle du MIT a prouvé que pour les tâches complexes, l'engagement des collaborateurs était davantage stimulé par les besoins de maîtrise, de sens et d'autonomie plutôt que par l'argent.

Motiver quelqu'un ou se motiver, telle est la question !

Ainsi donc, on ne peut pas vraiment directement motiver quelqu'un. Le coeur du sujet est toujours de "se motiver". C'est une responsabilité entre soi et soi, ensuite seulement un enchaînement de soi aux autres et au reste, travail compris. La motivation, c'est plutôt comme l'amour, le bonheur, la confiance, une forme de disposition personnelle unique. Cette énergie dynamique qui rend apte à soutenir petites et grandes aspirations au cours de toute la vie est à la fois innée et acquise. Elle active détermination, engagement, enthousiasme et par extension, esprit d'initiative, optimisme, résistance, résilience.

Un véritable cocktail magique de performance et de succès ! Voilà bien en quoi, les leviers de motivation même s'ils relèvent de la posture individuelle concernent les entreprises que ce potentiel d'énergie peut grandement servir. Les fleurons de la réussite que sont Apple, google, mais aussi Wikipédia et une multitude d'entités moins célèbres ont capitalisé sur la motivation passion de leurs initiateurs. Pour naviguer avec aisance entre réactivité et proactivité, le manager motivé et motivant doit travailler sa posture intérieure et être soutenu dans cette démarche, car la force de son exemple sera déterminante.

La psychologie positive et les neurosciences qui étudient de près nos comportements et le fonctionnement de notre cerveau en sont venues ces dernières années à considérer nos possibilités d'apprentissage et d'adaptation comme quasi illimitées. La notion de neuroplasticité apparait dans les perspectives de développement de la motivation. Si autrefois, nous pensions : celui-ci est un enthousiaste né et celui-là un rabat joie systématique, nous savons à présent que le bonheur, la motivation, l'optimisme ne sont pas seulement des dispositions naturelles, mais aussi des formes de compétences, d'intelligence de soi qui se travaillent et se développent. Voilà qui ouvre une voie d'évolution personnelle et collective de la motivation, de la capacité à se mettre en marche."

vendredi 26 octobre 2012

TEDxParisSalon - Florence Servan Schreiber, Le pouvoir de la gratitude



Florence-Servan Schreiber - Le pouvoir de la Gratitude Filmé à la Gaîté Lyrique pour TEDxParisSalon le 12 Septembre 2012.

Formée à la psychologie transpersonnelle en Californie, cette journaliste, diplômée de la JFK University a été parmi les premières à enseigner la programmation neuro-linguistique en France dans les années 1980. Chantre de la psychologie positive, elle applique aujourd’hui les découvertes scientifiques de la psychologie à la recherche du bonheur et du bien être.

jeudi 25 octobre 2012

Le Journal de Saone-et-Loire : Travailler au bonheur, avec Christophe André !

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Saône-et-Loire - Psychologie « Travailler au bonheur »

le 23/09/2012 à 05:00 par A Paris, Elodie Bécu Vu 411 fois
« Les émotions négatives nous maintiennent en alerte et aident à notre survie. Mais quand elles sont trop nombreuses, elles provoquent une grande souffrance. » Photo DR
« Les émotions négatives nous maintiennent en alerte et aident à notre survie. Mais quand elles sont trop nombreuses, elles provoquent une grande souffrance. »
Photo DR

Être heureux, ça s’apprend. Le psychiatre Christophe André plaide pour une « obstination » au bien-être et livre ses recettes pour rester sereins malgré la crise.

Il est rare qu’un psychiatre s’intéresse à la sérénité
« C’est vrai : notre métier consiste plutôt à soigner les malades, les soulager de la dépression ou des crises d’angoisse. Mais en trente ans de pratique, j’ai appris que la prévention est essentielle en matière de santé mentale. Dans mon service à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, j’essaie d’apprendre aux personnes à aller bien plutôt que d’attendre qu’elles tombent malades pour les soigner : de petits efforts quotidiens peuvent nous aider à vivre plus de moments de sérénité. »

Dans un monde contemporain très dur, la quête de la sérénité n’est-elle pas un précepte un peu naïf ?
« Je ne crois pas. Certes, les états d’âmes positifs, agréables, ne sont jamais faits pour durer, ils ne sont là que par intermittence. Mais l’important c’est qu’ils arrivent. L’équilibre intérieur d’une personne n’est pas lié à l’absence d’émotions négatives mais à un bon rapport entre les émotions positives et négatives, trois positives pour une négative selon les recherches […] De nombreuses expériences sont menées pour découvrir l’impact des émotions sur le cerveau. Dans les laboratoires, on induit des émotions chez les patients en leur faisant lire des livres, écouter de la musique ou regarder des films soit tristes soit gais. On s’aperçoit que l’activité électrique de la zone frontale est modifiée en fonction des émotions ressenties. »

Le cerveau est plus sensible aux émotions négatives, dites-vous, pour une question de survie…
« Les émotions négatives nous maintiennent en alerte et aident à notre survie. Mais quand elles sont trop nombreuses, elles provoquent une grande souffrance qui peut au contraire devenir un handicap […] Pendant longtemps le travail des psychiatres a été de diminuer les émotions négatives. On s’aperçoit aujourd’hui qu’il y existe une autre façon intéressante de procéder : apprendre aux patients à cultiver les émotions positives, à les provoquer. Cette psychologie positive ne s’adresse pas aux malades – que l’on soigne – mais à ceux qui sont en rémission et aux gens “normaux” qui veulent consolider leur équilibre. »

Il faut une pratique du bonheur ?
« Oui ! Il faut une obstination à être heureux. Nous devons dépasser notre paresse. Comprendre intellectuellement un conseil ne suffit pas. Le tout c’est de le mettre en pratique ! Prenons le temps de réfléchir sur nous, de méditer, marchons régulièrement, débranchons d’Internet et du téléphone, tenons un journal intime… C’est notre santé et notre équilibre qui sont en jeu. »

Vous incitez à tenir un journal intime : quels sont les bénéfices de l’écriture de soi ?
« Le psychologue américain James W. Pennebaker a montré les bienfaits de noter tous les soirs pendant un quart d’heure ce qui a été important pour nous dans la journée. Prendre ce temps de rendez-vous avec soi-même et faire l’effort de le transcrire en mots force à clarifier notre intériorité. S’arrêter sur ce qui nous a fait souffrir permet de moins ruminer nos états d’âme. »

Vous parlez de la nécessité de l’acceptation…
« Il est nécessaire d’accepter que les choses aient eu lieu, de les regarder en face, de voir l’impact qu’elles ont sur moi ou sur les autres. Un rapport pacifié au réel permet de se recentrer sur la direction à donner à sa vie. Ce conseil semble évident mais qui le met en pratique ? La plupart du temps nous sommes absents à nous-mêmes parce qu’en toile de fond, nous ruminons tous ces petits dossiers que nous n’avons pas pris le temps de refermer : une dispute au travail, un coup de téléphone qui s’est mal passé… et nous les ruminons parce que nous ne les avons ni affrontés ni acceptés. »

À l’inverse, dîtes-vous, on ne rumine pas assez les petits bonheurs qui nous arrivent…
« Je vous propose un exercice : repenser à trois bons moments de la journée avant de se coucher. Ce n’est pas si facile de le faire régulièrement. Et pourtant c’est important car les dernières idées sur lesquelles vous vous endormez sont celles qui vont tourner dans votre cerveau pendant la nuit. Travailler au bonheur c’est apprendre à voir ce qui va bien dans notre vie. Notre esprit va plus naturellement vers ce qui ne va pas dans le but de le corriger mais c’est important aussi de savourer les petits moments positifs. »

Vous n’aimez pas les “professeurs de bien-être”. Comment vous définissez-vous alors ?
« Je n’aime pas les gens qui disent toujours qu’il faut positiver, que ce qui arrive n’est pas grave, va passer. Cette posture systématique me dérange car elle n’est pas réaliste. Parfois il faut se faire du souci, s’arrêter, regarder ce qui ne va pas, accepter de souffrir. J’espère ne pas être un professeur de bonheur, mais un apprenti militant et lucide. Je parle aussi de l’adversité et de la souffrance car le but n’est pas de ne pas souffrir mais de savoir affronter l’adversité pour ne pas se faire broyer par la souffrance. »

mercredi 24 octobre 2012

Vidéo TED : Dan Gilbert, Les suprises de la Science du Bonheur !




Dan Gilbert, Les suprises de la Science du Bonheur !
TED 2004

" Quand vous avez 21 minutes pour parler, deux millions d'années semblent infinies. Mais en termes d'évolution, deux millions d'années c’est négligeable. Et pourtant, en deux millions d'années, la masse du cerveau humain a presque triplé, en commençant par le cerveau d'un demi kilo de notre ancêtre Habilis, jusqu’au pain de viande de près d'un kilo et demi que nous avons tous entre les oreilles. Pourquoi la nature tenait-elle tant à nous pourvoir d’un gros cerveau?

Il s'avère que lorsque la taille d’un cerveau triple, en plus d’augmenter de volume, il se munit de nouvelles structures. Et si notre cerveau a pris tant d’ampleur c'est surtout parce qu'il a acquis une nouvelle « pièce », le lobe frontal et plus particulièrement une région appelée le cortex préfrontal. Qu’accomplit pour nous le cortex préfontal qui puisse justifier la restructuration complète du crâne humain en une fraction de temps évolutionnaire?

Il s'avère que le cortex préfontal accomplit un tas de choses, mais l'une des plus importantes est la simulation d’expériences. Les pilotes d'avion s'entraînent sur des simulateurs de vols pour éviter les erreurs lors de vols réels. L’être humain possède cette merveilleuse adaptation qui lui permet de simuler mentalement ce qu’il projette faire dans la vie réelle. C'est une prouesse qu'aucun de nos ancêtres ne pouvait accomplir et qu'aucun autre animal ne fait aussi bien que nous. C'est une adapation extraordinaire. Tout comme la préhension, se déplacer sur deux jambes et le langage, c’est l’une des choses qui a fait descendre notre espèce de l’arbre pour la conduire au centre commercial.

Et....(rire)---nous l’avons tous fait. Bien sûr, Ben & Jerry's n'a pas de glace au foie et à l'oignon. Ce n'est pas parce qu'ils en ont testé et fait «Beurk!». C'est parce que sans quitter son fauteuil, on peut simuler cette saveur et faire «Beurk!».

Voyons comment fonctionnent nos simulateurs d'expériences. Faisons un diagnostique rapide avant de poursuivre. Je vous invite maintenant à envisager deux versions du futur. Essayez de les simuler et dites-moi laquelle vous préféreriez. L'une est de gagner à la loto. Disons, 314 millions de dollars. Et l'autre est de devenir paraplégique. Pensez-y un moment. Vous ne croyez probablement pas avoir à y réfléchir longuement.

Chose intéressante, il existe des données sur ces deux groupes de gens qui illustrent leur niveau de bonheur. Voici ce à quoi vous vous attendez, non? Mais ça, ce ne sont pas les données. Je les ai fabriquées!

Voici les données réelles. Vous avez échoué le test et vous n'en êtes qu'au début du cours. Parce qu'il s’avère qu'un an après avoir perdu l'usage de leurs jambes, ou avoir gagné la loto, les gagnants de loteries et les paraplégiques sont aussi heureux les uns que les autres.

Ne vous en faites pas trop d'avoir échoué le premier test, parce qu’ invariablement tout le monde échoue ces tests. Les recherches effectuées par mon laboratoire et par les économistes et les psychologues du pays dévoilent quelque chose d’assez étonnant. Il s’agit du biais de l'impact, c'est à dire, la tendance à disjoncter du simulateur qui tend à nous faire croire que la différence entre les résultats est plus significative qu’elle ne l’est en réalité.

Les enquêtes sur le terrain et en laboratoire démontrent que le fait de gagner ou perdre une élection, conquérir ou perdre un amoureux, obtenir une promotion ou non, réussir ou échouer un examen à l'université etc., a moins d'impact, est moins intense et plus éphémère que les gens ne s’y attendent. Une étude récente et très étonnante concernant l’impact de graves traumatismes de vie suggère que ce nous avons vécu il y a plus de trois mois, à peu d’ exceptions près, n’a aucun impact sur notre bonheur.

Pourquoi? Parce que le bonheur peut être fabriqué. Sir Thomas Brown écrivait en 1642, «Je suis l'homme le plus heureux du monde. J'ai en moi ce qui peut transformer la pauvreté en richesse, l'adversité en prospérité. Je suis encore plus invulnérable qu'Achille; je suis à l’abri du destin. » Quelle sorte d'engin remarquable cet homme a-t-il donc dans la tête?

Il s'avère que c'est exactement le même engin que nous possédons tous. Les êtres humains sont dotés de ce qu'on pourrait appeler un système immunitaire psychologique. Un système de processus cognitifs essentiellement inconscients qui nous permet d’altérer notre vision du monde de sorte à nous réconforter face aux situations que nous vivons. Tout comme Sir Thomas, nous possédons cet engin. mais nous ne semblons pas le réaliser.

Nous fabriquons le bonheur mais croyons que le bonheur est quelque chose que l’on trouve. Nous connaissons tous des gens qui fabriquent leur bonheur. Je vais tout de même vous présenter des données et on n'a pas à chercher très loin.

Comme défi personnel et puisque que j’en parle parfois dans mes cours, j'ai cherché dans le New York Times des exemples de gens qui fabriquent leur bonheur. En voici trois exemples: «Je me sens tellement mieux physiquement, financièrement, émotivement, mentalement et en presque tout autre aspect. » «Je n'ai aucun regret. » «C'était une expérience glorieuse. » «Je crois que tout s'est terminé pour le mieux. »

Qui sont ces énergumènes qui sont si heureux? Le premier est Jim Wright. Les plus vieux se souviendront de lui: il était président de la Chambre des représentants et il a démissionné dans la honte lorsqu’un jeune républicain nommé Newt Gingrich a découvert qu'il avait fait une transaction louche. Le démocrate le plus influent du pays a tout perdu. Il a perdu son argent, son pouvoir. Qu'en dit-il des années plus tard? « Je me porte tellement mieux physiquement, financièrement, mentalement et en presque tout autre aspect.» En quel autre aspect peut-on se porter mieux? Végétal? Minéral? Animal? Tout semble bien avoir été adressé.

Vous ne connaissez pas Moreese Bickham. Il a dit ces mots lorsqu'il a été libéré. Il avait 78 ans et il avait passé 37 ans dans une prison de la Louisiane pour un crime qu'il n'avait pas commis. Il a finalement été innocenté à l'âge de 78 ans suivant un test d’ADN. Et qu'avait-il à dire de son expérience? «Je n'ai aucun regret. C'était une expérience glorieuse. » Glorieuse! Cet homme ne dit pas, «Il y avait des gens sympas et une salle d'entraînement. » C'est « glorieux », un terme que nous conférons généralement aux expériences religieuses.

Harry S. Langerman a proféré ces mots et son nom pourrait vous être familier mais il ne l’est pas, parce qu'en 1949 il lit un article dans un journal au sujet d'un kiosque d'hamburgers appartenant à deux frères dénommés McDonald. Et il se dit « C'est vraiment une idée géniale! » Il les rencontre. Ils lui disent « Nous pouvons vous céder une franchise pour 3000 dollars. » De retour à New York, Harry demande à son frère, un banquier en investissement, de lui prêter les 3 000 dollars et son frère de lui répondre «Personne ne mange d’hamburgers.» Il ne lui prêtera pas l'argent et six mois plus tard Ray Croc eut la même idée. Oui, les gens mangent des hamburgers, et Ray Croc est devenu pour un temps l'homme le plus riche en Amérique.

Et puis finalement--le meilleur des mondes possibles— certains d'entre vous reconnaitrez cette photo d’un jeune Pete Best, qui fut le premier batteur des Beatles, jusqu'à ce qu'ils l’évincent et engagent Ringo pendant une tournée. Lors d'une entrevue en 1994, Pete Best --oui, il est encore batteur et musicien de studio— dit: «Je suis plus heureux que je ne l'aurais été avec les Beatles. »

Ces gens ont quelque chose d'important à nous apprendre: le secret du bonheur. Le voilà enfin révélé. Premièrement: accumulez richesse, pouvoir et prestige et ensuite perdez-les. (Rire) Deuxièmement: passez le plus clair de votre vie en prison. (Rire). Troisièmement: rendez quelqu'un très, très riche. (Rire) Et finalement: surtout, ne devenez jamais membre des Beatles. (Rire)

Tout comme Ze Frank, je peux prédire votre réaction: «Mouais » Parce que lorsque les gens fabriquent leur bonheur, comme semblent l'avoir fait ces messieurs, nous leur sourions, incrédules, en nous disant: «Mouais, au fond, tu ne voulais pas vraiment ce boulot. » «Mouais, au fond, tu n'avais pas tant en commun avec elle et tu l’as réalisé précisément au moment où elle t'a balancé sa bague de fiançailles à la figure.»

Sceptiques, nous croyons que le bonheur fabriqué n'est pas de la même qualité que le bonheur dit «naturel» . Que signifient ces termes? Quand nous obtenons ce que nous voulons, on parle de bonheur naturel, sans quoi on parle de bonheur fabriqué. Et dans notre société, nous croyons fortement que le bonheur fabriqué est de moindre qualité. D’où vient cette croyance? C'est très simple. Quel type de moteur économique arriverait à tourner si nous croyions qu’avec ou sans ce que l’on veut nous serions également heureux?

Toutes mes excuses auprès de mon ami Matthieu Ricard, mais un centre commercial bondé de moines Zen ne serait pas particulièrement rentable puisqu' ils ne désirent pas grand-chose. Je veux vous faire réaliser que le bonheur synthétique est tout aussi authentique et durable que le bonheur sur lequel on tombe lorsqu’on obtient exactement ce qu'on visait. En tant qu’homme de science, je serai direct en vous faisant part de quelques données.

Voici un modèle expérimental utilisé pour démontrer la fabrication du bonheur chez le commun des mortels. Depuis 50 ans, on utilise «le paradigme du libre choix» C'est très simple. On apporte, disons, six objets, et on demande au sujet de les placer en ordre inverse de préférence. Dans l’exemple auquel je fais référence, il s'agit de reproductions de Monet. On lui demande donc de classer ces reproductions en ordre inverse de préférence. Et on lui offre le choix suivant: « Nous avons des reproductions en surplus. Nous allons vous en offrir une Vous devez choisir entre la troisième et la quatrième. » Ce choix est un peu difficile car l'une n'est pas beaucoup plus prisée que l'autre, mais les gens choisiront plutôt la troisième puisqu'ils la préfèrent légèrement à la quatrième.

De 15 minutes à 15 jours plus tard, les mêmes stimuli sont présentés au sujet et on lui demande de les classer de nouveau. «Comment les classeriez-vous maintenant? » Et que se produit-il alors? Ce résultat s’est répété à maintes reprises: Observez la fabrication du bonheur. C'est ça le bonheur! «Celui que j'ai est mieux que je ne le croyais! Celui que je n'ai pas eu est moche! » (Rire) Ça, c'est la fabrication du bonheur.

Quelle est votre réaction à cela? «Mouais?» Alors voici l'expérience que nous avons faite et j'espère qu’elle vous convaincra que «Mouais» est erroné.

Nous avons fait cette expérience avec un groupe de patients hospitalisés qui souffrent d'amnésie antérograde. La plupart souffrent du syndrome de Korsakoff, une psychopolynévrite. Suite à une consummation excessive d’alcool, ils n'ont plus de mémoire à court terme. Ils se rappellent leur enfance, mais si vous vous présentez à eux et quittez ensuite la pièce, ils ne vous reconnaîtront pas à votre retour.

Nous avons apporté nos Monet à l'hôpital et avons demandé à ces patients de les classer par ordre inverse de préférence. Nous leurs avons ensuite donné le choix entre la troisième et la quatrième. Comme tous les autres, ils ont dit: «Merci docteur! C'est génial! J'avais besoin d'un nouveau tableau. Je prendrai le troisième.» Nous leur avons expliqué que nous le leur ferions parvenir. Nous avons ramassé notre matériel, nous sommes sortis et avons attendu une demi-heure. De retour à la chambre : « Bonjour, nous revoici. » Les patients nous répondent : «Désolé docteur, j'ai un problème de mémoire, c'est pourquoi je suis ici. Si je vous ai déjà rencontré, je ne m'en souviens pas.» «Vraiment, Jim, tu ne t'en souviens pas? J'étais ici plus tôt avec les Monet? » «Désolé docteur, je n'en ai aucun souvenir.» "Pas de soucis, Jim. J’aimerais simplement que tu classes ces reproductions par ordre inverse de préférence.»

Que font alors les patients? Assurons-nous d'abord qu'ils soient réellement amnésiques. Nous demandons à ces patients de nous dire laquelle ils avaient choisie au départ. Résultat: les amnésiques répondent au hasard. Voici un groupe contrôle normal qui, comme vous, identifierait aisément la reproduction choisie. Mais dans le cas des amnésiques, ils n'en ont aucune idée. Ils n’arrivent pas à repérer leur reproduction.

Voici ce que font les gens du groupe contrôle normal: ils fabriquent leur bonheur. Vous voyez? Ils modifient leur préférence d’une fois à l’autre. Ces sujets démontrent --c'est la magie que je vous montrais et la voici ici sous forme graphique— «Celle qui m'appartient est mieux que je ne le croyais. L'autre n'est pas aussi bien que je le croyais. » Les amnésiques font précisément de même. Que nous indiquent ces résultats?

Ils préfèrent celle qui leur appartient, bien qu'ils ignorent la posséder. « Mouais » est erroné! Pour fabriquer leur bonheur, ces gens ont profondément changé leur réaction affective, hédoniste et esthétique envers cette reproduction. Non pas parce qu'elle leur appartient, puisqu'ils l’ignorent.

Les graphiques des psychologues illustrent la réaction type des individus. Pourtant, nous avons tous ce système immunitaire psychologique, cette faculté de fabriquer le bonheur, mais certains d'entre nous le faisons mieux que d'autres. Aussi, certaines situations s'y prêtent mieux que d'autres. Il s'avère que la liberté --l’aptitude à se faire une opinion et de changer d'avis— est l'alliée naturelle du bonheur, puisqu’elle nous permet de choisir l’avenir qui nous convient le mieux. Mais la liberté de choisir est l'ennemi du bonheur fabriqué. Je vais vous démontrer pourquoi.

Dilbert le sait lui. Suivez avec moi. Le technicien dit: « Comment puis-je te malmener?» « Mon imprimante rend une page blanche après chaque document. » « Pourquoi te plains-tu d’avoir du papier gratuit? » « Gratuit? Mais c’est mon papier, non? » « Tu rigoles? Compare la qualité de ce papier gratuit à celle de ton papier pourri! Seul un fou ou un menteur prétendrait qu'ils se ressemblent! » « Ah! Ma foi c’est vrai, Il semble un peu plus soyeux! » « Que fais-tu? » « J'aide les gens à accepter ce qu'ils ne peuvent changer. » Voilà.

Le système immunitaire psychologique fonctionne mieux quand nous sommes complètement coincés. C'est la différence entre une sortie et être marié, non? Si vous sortez avec un homme et qu'il se joue dans le nez; vous ne le reverrez plus. Mais si vous êtes marié à quelqu’un qui se joue dans le nez, on se dit qu’il a un coeur en or et on laisse passer le reste. Non? (rire) On trouve toujours le moyen d’être heureux. Je vais vous démontrer que ce que nous ignorons à notre sujet peut éventuellement nous causer graves préjudices.

Nous avons fait une expérience à Harvard. Nous avons créé un cours de photographie et avons enseigné aux étudiants comment utiliser une chambre noire. Nous leur avons remis des appareils photo, ils ont fait le tour du campus et pris 12 clichés de leurs professeurs préférés, leur dortoir, leur chien et autres souvenirs qu'ils voulaient conserver. Ensuite, nous avons tiré une planche-contact et ils ont choisi leurs deux photos favorites. On a passé six heures à les développer avec eux et ils les ont agrandies. Ils ont deux superbes photos glacées grand format de ce qui leur tient le plus à coeur et on leur demande: « Laquelle comptes-tu nous redonner? » « Je dois en redonner une? » « Oui. Nous devons en garder une pour témoigner du projet scolaire. Tu dois donc faire un choix. Tu en gardes une et je garde l’autre. »

Cette expérience comporte 2 conditions. Dans l'une, nous disons aux étudiants: « Au cas où tu changerais d'avis, je garde l'autre quatre jours mais ensuite je dois la faire parvenir au bureau chef. Je serai heureux de"--(Rire)--ouais, «bureau chef»— « Je serai heureux de te l'échanger. En fait, je passerai à ton dortoir --encore mieux, je vérifierai auprès de toi par mail. Et si tu changes d'idée, il est tout à fait possible de l’échanger. » À l'autre moitié des étudiants, on dit exactement l'inverse: « Fais ton choix tout de suite car nous devons l’envoyer en Angleterre sans délai. Ta photo va s’envoler au dessus de l'Atlantique et tu ne la reverras plus jamais. » On demande à la moitié des sujets de chaque groupe de prédire s’ils croient qu’ils seront toujours heureux du choix qu’ils ont fait. L’autre moitié est simplement invitée à retourner au dortoir et trois à six jours plus tard, nous leur demandons, à eux aussi, s’ils sont toujours heureux du choix qu’ils ont fait. Voyez ce que nous découvrons.

Tout d'abord, voici ce à quoi les étudiants s'attendent : ils croient qu'éventuellement ils préfèreront la photo qu’ils ont choisie à celle qu'ils ont cédée, mais cette différence n’est pas statistiquement significative. Elle est minime. Il importerait donc peu qu’ils aient participé à l’une ou l’autre des conditions.

Non. Mauvais simulateurs. Voici plutôt ce qui se produit : Que ce soit juste avant l'échange ou cinq jours plus tard, ceux qui sont coincés avec leur photo, qui n'ont pas le choix, qui ne pourront jamais l'échanger, l'aiment beaucoup! Alors que ceux qui tergiversent-- «Devrais-je l'échanger? Ai-je choisi la bonne? Peut-être que non? Peut-être ai-je cédé la bonne? »--agonisent. Ils n'aiment pas leur photo. En effet, même une fois la date butoir passée ils ne l’aiment toujours pas. Pourquoi? Parce que la condition réversible n’est pas propice à la fabrication du bonheur.

Et voici la dernière étape de cette expérience. On recrute un nouveau groupe d’étudiants à Harvard et leur disons: « Nous offrons deux cours de photographie Dans l’un, vous aurez quatre jours pour choisir entre vos deux photos et dans l’autre cours, vous devez choisir sur-le-champ. Quel cours préférez-vous joindre? » Évidemment, 66% des étudiants, les deux tiers, choisissent le cours où ils pourront changer d'idée. Comment? 66 % des étudiants choisissent le cours dans lequel ils sont voués à être profondément insatisfaits de leur photo. Parce qu'ils ignorent les conditions indispensables à la fabrication du bonheur.

Shakespeare l'a bien dit et il confirme ma position de manière emphatique: « Rien n’est en soi bon ni mauvais; tout dépend de ce qu’on en pense. » Jolie poésie, mais est-ce tout à fait vrai? N'y a-t-il vraiment rien de bien ou de mal? Une ablation de la vésicule équivaut-elle vraiment à un voyage à Paris? Bien sûr que non. La question peut-elle même se poser?

En prose plus pompeuse, mais plus près de la vérité, Adam Smith, le père du capitalisme moderne, disait ceci et cela mérite qu'on s'y arrête: « La source ultime du malheur et des problèmes de la vie humaine semble se trouver dans la surestimation de la différence entre une situation permanente et une autre. Certaines situations sont sans aucun doute préférables à d'autres, mais aucune d’elles n’est digne d'être convoitée avec cette avide ferveur qui nous mène à enfreindre les conventions de la prudence ou de la justice, ou à corrompre notre quiétude d'esprit par honte face à nos sottises du passé, ou par remord face à l'horreur de notre propre injustice. » En d'autres mots: oui, certaines choses valent mieux que d'autres.

Il est normal d’avoir des préférences pour un type d’avenir plutôt qu'un autre. Mais lorsque ces préférences nous tiraillent trop fort et trop vite et que nous surestimons la différence du résultat de nos choix, nous sommes en danger. Lorsque notre ambition est maitrisée, elle nous mène à la joie. Lorsque notre ambition est débridée, elle nous pousse à mentir, tricher, voler, blesser les autres et à sacrifier ce qui importe vraiment. Quand nos craintes sont contenues, nous sommes prudents, circonspects, attentionnés. Quand nos peurs sont débridées et amplifiées, nous sommes irréfléchis et lâches.

La leçon que j’aimerais que vous tiriez de ces données est que nos désirs et nos inquiétudes sont souvent démesurés car nous possédons la faculté de fabriquer précisément le bonheur que nous recherchons.

Merci."

mardi 23 octobre 2012

Message positif n°1

Message positif - Vie amoureuse / Vie sociale 

 http://www.messagedamour.fr/wp-content/uploads/2011/09/Nous-sommes-tous-%C3%A0-la-recherche-de-cette-personne-unique-qui-nous-apportera-ce-qui-nous-manque-dans-notre-vie.-Et-si-on-ne-parvient-pas-%C3%A0-la-trouver-on-n%E2%80%99a-plus-qu%E2%80%99a-prier-pour-que-ce-soit-elle-qui-nous-trouve.jpg

Pensez à trois personnes qui comptent vraiment pour vous. Et si aujourd'hui vous preniez quelques instants pour envoyer un message à chacune de ces trois personnes pour leur exprimer la place qu'elles ont dans votre vie ?

lundi 22 octobre 2012

Vidéo TED : Martin Seligman, La nouvelle ère de la Psychologie Positive



" A l'époque où j'étais Président de l'Association Américaine de Psychologie, on tenta de m'inculquer l'art de la communication et une brève rencontre que j'eus avec CNN résume assez bien ce dont je vais parler aujourd'hui qui est la 11ème raison d'être optimiste. Le rédacteur du magazine Discover nous en a donné 10... ... Je vais vous donner la 11ème

Donc, l'équipe de CNN vint me voir et me dit: "Professeur Seligman pouvez-vous nous parler de l'état de la psychologie aujourd'hui? Nous aimerions vous interviewer à ce sujet." Je réponds "Super!" Ils ajoutent "Mais c'est CNN, donc faites court." Je demande: "Bien, vous me donnez combien de mots?" Et on me répond " Disons... un"

(Rires)

Les caméras tournent et la journaliste commence: "Professeur Seligman, quel est l'état de la psychologie aujourd'hui?" "Bon."

(Rires)

"Coupez, coupez. Ça ne va pas. Nous ferions mieux de rallonger votre temps de parole." "Bon, à combien de mots j'ai droit cette fois-ci?" "Eh bien disons... deux! Professeur Seligman, quel est l'état de la psychologie aujourd'hui?" "Pas bon!"

(Rires)

"Bien, Professeur Seligman, nous voyons bien que vous n'êtes pas à l'aise avec ce format. Nous vous donnons donc encore plus de temps cette fois-ci vous avez droit à trois mots. Professeur Seligman, quel est l'état de la psychologie aujourd'hui?" "Pas assez bon." Et c'est ce dont je vais vous parler.

Je veux expliquer pourquoi la psychologie allait bien, pourquoi elle n'allait pas bien et comment, d'ici dix ans, elle pourrait aller assez bien. Ces considérations peuvent s'appliquer en parallèle à la technologie, au divertissement et au design, car pour moi ces sujets sont très proches.

Donc, pourquoi la psychologie allait-elle bien? Depuis plus de 60 ans, la psychologie a travaillé sur les pathologies. Il y a dix ans, quand j'étais en avion, que je me présentais à mon voisin de siège et lui disais ce que je faisais comme métier, il changeait de place. Parce que, et à juste titre, il pensait que la psychologie avait pour but de découvrir ce qui clochait. Trouvez le cinglé! Aujourd'hui, quand je dis aux gens ce que je fais, ils se rapprochent.

Ce qui était génial avec la psychologie, avec l'investissement de 30 milliards de dollars de l'Institut Américain de la Santé Mentale avec l'élaboration du modèle des pathologies, avec ce que signifiait "psychologie" était qu'il y a 60 ans, aucune des pathologies n'était guérissable -- ce n'était que des tours de passe-passe. Aujourd'hui il existe des traitements pour 14 d'entre elles, et deux sont effectivement guérissables.

D'autre part une science s'est développée, la science de la maladie mentale. Nous avons découvert que nous pouvions prendre des concepts flous comme la dépression, ou l'alcoolisme, et les analyser avec méthode. Que l'on pouvait créer une classification des maladies mentales. Que l'on pouvait comprendre la cause de ces maladies. Que l'on pouvait observer au fil des ans les même personnes-- par exemple, celles qui avaient un terrain génétique favorable à la schizophrénie et s'interroger sur l'incidence de l'hérédité, de la génétique, et isoler les variables tierces en menant des expériences sur la santé mentale.

Et par dessus tout on a pu, dans les 50 dernières années, mettre au point des traitements médicaux et psychologiques, qu'on a ensuite été en mesure de tester rigoureusement. -- lors d'expériences contrôlées par la distribution aléatoire de placebo-- afin d'écarter les traitements inefficaces, et de conserver ceux qui avaient un effet réel.

Et la conclusion est que la psychologie et la psychiatrie, au cours des 60 dernières années, ont pu se prévaloir à juste titre de rendre les gens malheureux moins malheureux. Et je pense que c'est formidable! Je suis fier de cette réussite. Mais cela a eu trois conséquences qui n'étaient pas bonnes.

La première fut morale-- les psychologues et les psychiatres sont devenus victimisants et pathologisants; notre perception de la nature humaine était : le malheur appelle le malheur. On a oublié que les gens font des choix et prennent des décisions. On a oublié la responsabilité personnelle. Ce fut le premier prix à payer.

Le second fut que l'on vous oublia VOUS. On cessa de réfléchir à des façons d'améliorer les vies normales. On s'éloigna de la mission consistant à rendre des gens relativement sains plus heureux, plus accomplis, plus productifs; les mots "génie" et "talentueux" devinrent tabous. Plus personne ne travaillait sur le sujet.

Et le troisième problème lié au modèle des pathologies fut que dans notre précipitation à soigner les personnes à problèmes, dans notre hâte à réparer ce qui était cassé, il ne nous vint pas à l'idée de développer des traitements visant à rendre les gens heureux, des traitements positifs.

Et ça, ça n'était pas bon. C'est ce qui a conduit des gens comme Nancy Etcoff, Dan Gilbert, Mike Csikszentmihalyi et moi même à nous consacrer à ce que j'appelle la "psychologie positive", avec trois objectifs. Le premier est de faire en sorte que la psychologie s'intéresse autant aux atouts qu'aux faiblesses humaines. Qu'elle se préoccupe autant de développer les forces que de réparer les dégâts. Qu'elle se penche sur les aspects les plus agréables de la vie, et qu'elle se préoccupe de rendre la vie des gens plus satisfaisante, en tirant parti des dons et talents naturels.

Donc, depuis 10 ans, et, espérons-le, à l'avenir nous assistons à l'émergence d'une science de la psychologie positive: une science qui fait en sorte que la vie vaille la peine d'être vécue. Il s'est avéré que l'on pouvait évaluer différentes formes de bonheur. Chacun d'entre vous peut se connecter, gratuitement, sur ce site: www.authentichappiness.sas.upenn.edu et se soumettre à une batterie de tests sur le bonheur. Vous vous demandez comment on peut prendre le parti des émotions positives, du sens de la focalisation, à contre-courant de dizaines de milliers d'autres personnes? Nous avons créé l'opposé du manuel de diagnostic des troubles mentaux: une classification des points forts et des qualités qui se base sur le sexe, sur la façon dont on les définit, dont on les reconnaît, sur ce qui les renforce et ce qui les entrave. Nous avons découvert qu'il était possible de savoir ce qui engendrait des états positifs, la communication entre l'hémisphère gauche du cerveau et l'hémisphère droit étant une des causes du bonheur.

J'ai passé ma vie à travailler sur des cas de personnes extrêmement malheureuses, en me posant sans cesse la question : en quoi les gens extrêmement malheureux sont différents de vous autres? Puis, il y a à peu près six ans, nous nous sommes penchés sur le cas de gens extrêmement heureux, pour savoir en quoi ils étaient, eux aussi, différents de nous. On a découvert qu'il y avait une logique. Ils ne sont pas plus religieux, ils ne sont pas en meilleure santé, ils n'ont pas plus d'argent, ils ne sont pas plus beaux, il ne leur arrive pas plus de choses agréables et moins de désagréables. Ils se distinguent sur un aspect: ils sont extrêmement socialisés. Ils n'assistent pas à des conférences le samedi matin. (Rires) Ils ne passent pas de temps seuls. Chacun d'entre eux vit une relation amoureuse et chacun d'entre eux a un large cercle d'amis.

Mais attention! Tous ces éléments sont des conséquences, et non des causes, Je vais parler du bonheur, semblable à celui des premiers films : le bonheur exubérant, riant et festif. Je suggèrerai bientôt que ce n'est pas forcément suffisant. Nous avons découvert que nous pouvions revenir sur les techniques utilisées au cours des siècles, de Bouddha à Tony Robbins. Il existe environ 120 protocoles qui rendent effectivement les gens plus heureux. Nous avons découvert que nous étions capables de décomposer la plupart d'entre eux, et d'en évaluer l'efficacité et l'efficience par des études avec distribution aléatoire, afin de déterminer lesquelles rendent les gens durablement heureux. Dans un instant je vous communiquerai certains de ces résultats.

Mais le résultat est que la mission que je veux confier à la psychologie, en plus de sa mission de traiter les maladies mentales, et en plus de sa mission consistant à rendre moins malheureux les gens malheureux... la psychologie peut-elle effectivement rendre les gens plus heureux? Et pour répondre à cette question -- bonheur est un mot que j'utilise peu -- nous avons dû décomposer le bonheur en éléments mesurables. Et selon moi il y en a trois -- que je distingue les uns des autres, parce que chacun a pour origine des facteurs différents il est possible d'en avoir un plutôt qu'un autre -- trois sortes de vie heureuse. La première est la vie agréable. C'est une vie où vous ressentez autant d'émotions positives que possible, et avez une certaine capacité à amplifier. La seconde est une vie engagée: engagée dans votre travail, votre famille, votre amour, vos loisirs, et le temps n'existe plus. C'est de ça dont parlait Aristote. Et troisièmement, une vie pleine de sens. Je vais dire un mot de chacune de ces vies et de ce que nous en savons.

La première, la vie agréable, la meilleure façon de l'avoir est simple, il faut ressentir le plus de plaisir possible, éprouver autant d'émotions positives que possible, et apprendre à les amplifier, en les savourant et en en ayant la pleine conscience, à les dilater dans l'espace et le temps. Mais cette vie a trois inconvénients, et c'est pourquoi la psychologie positive n'est pas la science du bonheur, et ne s'arrête pas là.

Le premier est que la vie agréable, votre perception des émotions positives, est héréditaire, à 50 % environ héréditaire et en réalité assez statique. Donc les différents trucs que Matthieu, moi et d'autres avons trouvés pour augmenter la quantité d'émotion positive dans votre vie vont au maximum l'améliorer de 15 à 20 %, pas plus. Le second inconvénient: on s'habitue à l'émotion positive. Très rapidement en fait. C'est comme la glace à la vanille: à la première cuillerée, le plaisir est à 100% mais à la sixième, il a disparu. Et, comme je le disais, ce n'est pas particulièrement facile à changer.

Tout ceci nous amène au second genre de vie. Il faut que je vous parle d'un ami, Len, pour vous expliquer en quoi la psychologie positive est plus que l'émotion positive, plus que la construction du plaisir. A la trentaine, Len avait réussi de façon éclatante dans deux des trois grands domaines de la vie. D'abord, professionnellement. Il était devenu à 20 ans courtier en bourse. A 25 ans il était multimillionnaire et à la tête d'une société de courtage. Deuxièmement, au jeu: il est champion national de bridge. Mais dans le troisième grand domaine de la vie, l'amour, Len était un raté incontesté. Parce que Len était totalement mort à l'intérieur. (Rires)

Len est un introverti. Les femmes disaient à Len, quand elles sortaient avec lui, tu n'es pas drôle, tu ne ressens rien. Dégage. Len était suffisamment riche pour se payer les services d'un psy de Park Avenue, qui essaya pendant cinq ans de découvrir le traumatisme sexuel qui devait probablement l'empêcher d'extérioriser ses émotions positives. Mais il s'avéra qu'il n'y avait pas de traumatisme sexuel. C'est juste que Len avait grandi à Long Island qu'il avait joué au foot, et regardé du foot, et joué au bridge. Len éprouve 5% de ce que l'on appelle les affectivités positives.

A la question "est-ce que Len est malheureux?", je répondrais "non". En dépit de ce que la psychologie nous enseigne sur les gens qui ressentent moins de 50 pour cent d'affectivité positive, je pense que Len est une des personnes les plus heureuses que je connaisse. Il n'est pas condamné à l'enfer du malheur parce que Len, comme la plupart d'entre vous, est immensément capable de focalisation. Quand il entre à la Bourse de New York à 9h30 du matin, le temps s'arrête pour lui. Et ne redémarre qu'à la fermeture. De la première carte jouée, jusqu'au dixième et dernier jour du tournoi, le temps s'arrête pour Len.

C'est exactement ce dont parle Mike Csikszentmihalyi, quand il parle de focalisation, et c'est de bien des façons très différent du plaisir. Le plaisir est primitif: vous savez quand vous le ressentez. C'est un mélange de pensées et de sentiments. Mais ce que Mike vous disait hier : quand vous êtes focalisé, vous ne ressentez rien. Vous ne faites qu'un avec la musique. Le temps s'arrête. Vous êtes intensément concentré. Il s'agit bel et bien d'une des caractéristiques de ce que l'on appelle une bonne vie. On pense qu'il y a une recette pour y arriver, qui est d'identifier vos points forts. Et je le répète, il y a un test efficace sur le site pour trouver vos cinq points forts. Ensuite vous devez réorganiser votre vie pour les utiliser au maximum. Réorganiser votre travail, vos amours, vos loisirs, vos amis, vos relations familiales.

Juste un exemple: une de mes collègues fut un temps caissière à Genuardi, elle détestait son boulot. Elle a travaillé tout au long de ses études supérieures. Son point fort était sa capacité à se socialiser, donc elle réorganisa son travail afin que la rencontre avec ses clients soit pour eux l'apogée relationnelle de leur journée. Évidemment ça n'a pas vraiment marché. Mais elle avait effectivement cerné ses points forts, et repensé son travail pour les utiliser au maximum. Vous n'en retirez pas un sourire perpétuel. Vous ne ressemblez pas plus à Debbie Reynolds. Vous ne rigolez pas beaucoup. Vous êtes absorbé. Donc, c'est la seconde voie. La première voie est celle de l'émotion positive. La seconde voie est celle de l'intense et bénéfique concentration.

Et la troisième voie est celle du sens. C'est la forme de joie qui est traditionnellement vue comme la plus vénérable. Et trouver du sens, dans cette approche, consiste -- d'une façon très similaire à la concentration totale, consiste à identifier vos points forts, et à les mettre au service de quelque chose qui vous dépasse, vous transcende.

J'ai évoqué le fait que pour chacune de ces trois vies, la vie agréable, la bonne vie et la vie signifiante, des chercheurs se penchent attentivement sur la question de savoir s'il y a des éléments qui modifient durablement ces vies. La réponse semble être positive. Je vais vous citer quelques expériences. Chacune est conduite de façon rigoureuse. Le protocole est le même que celui pour tester l'efficacité d'un médicament. Il y a donc des tâches réparties aléatoirement, des contrôles par placebo, des études à long terme des différents traitements. Pour vous donner une idée du genre de traitements qui se sont avérés efficaces, quand nous formons les gens à la vie agréable, à éprouver plus de plaisir dans la vie, une des tâches est d'utiliser les capacités d'être en pleine conscience et de savourer le moment pour vous créer une journée particulièrement belle. Samedi prochain, prenez votre journée, organisez vous une belle journée et utilisez vos capacités à être en pleine conscience et à savourer le moment pour accroître ces plaisirs. On peut montrer ainsi que l'on a une vie plus agréable.

La visite de gratitude. Faites donc cela avec moi, maintenant si vous voulez bien. Fermez vos yeux. J'aimerais que vous pensiez à quelqu'un qui a fait quelque chose d'immensément important pour vous qui a orienté votre vie dans une bonne direction, et à qui vous n'avez jamais vraiment dit merci. Cette personne doit être toujours en vie. Bien. Bon, maintenant ouvrez vos yeux. J'espère que vous avez tous eu une personne comme ça dans votre vie. Votre tâche, quand vous apprenez à faire une visite de gratitude est de lui écrire un témoignage en 300 mots, de l'appeler à Phoenix, de lui demander si vous pouvez passer, sans dire pourquoi, de frapper à sa porte, et de lire votre témoignage -- à ce moment précis tout le monde pleure -- et quand on teste les gens une semaine, un mois ou trois mois plus tard, ils sont à la fois plus heureux et moins déprimés.

Un autre exemple est un "rendez-vous des points forts" au cours desquels des couples identifient leurs atouts avec le test dont je parlais, et doivent ensuite concevoir une soirée durant laquelle ils utilisent leurs atouts personnels, et améliorent ainsi la qualité de leur relation. Le choix entre l'amusement et la philanthropie. C'est si réjouissant de participer à un groupe comme celui-ci, au sein duquel tellement d'entre vous ont dédié leur vies à la philanthropie. Eh bien, mes étudiants et mes collègues ne s'étaient pas encore penchés sur le sujet. Nous demandons à des sujets de faire des choses altruistes, puis des choses amusantes, et de comparer les ressentis. On découvre que lorsque l'on fait quelque chose d'amusant il y a un pic de satisfaction qui redescend vite. Alors que quand vous accomplissez un acte philanthropique en aidant quelqu'un d'autre, la satisfaction dure et dure encore. Voila donc des exemples de traitements positifs.

La dernière chose que je voudrais dire : on cherche à mesurer la satisfaction que les gens ont de leur vie parce que c'est vraiment ce qui définit quelqu'un. C'est notre variable principale. Nous posons la question suivante pour déterminer quelle vie vous correspond : "à quel point votre vie vous satisfait-elle?" Nous demandons -- cela a été fait dans 15 réplicats sur des panels de milliers de personnes -- dans quelles proportions la recherche du plaisir, la recherche de l'émotion positive, de la vie agréable, la recherche de l'investissement personnel qui fait perdre la notion du temps, et la recherche de sens participent à votre vie?

Nos résultats nous ont surpris, allant à l'encontre de ce que nous pensions. Il s'avère que la recherche du plaisir ne contribue presque pas au taux de satisfaction d'une vie, alors que la recherche de sens y contribue le plus fortement. L'engagement est aussi un élément très important. Le plaisir devient important si vous avez déjà à la fois l'engagement et le sens. Le plaisir est alors la cerise sur le gâteau. En clair, une vie pleine est supérieure à la somme des trois vies prises individuellement. A l'inverse, si vous n'en avez aucune des trois, votre vie est vide, la somme vaut moins que les parties.

Nous voulons donc savoir maintenant si le même rapport existe entre la santé physique, la morbidité, la durée de vie et la productivité. C'est-à-dire dans une entreprise quel est le lien entre la productivité et le ressenti positif, l'engagement et le sens. Est-ce que la santé est liée à un engagement positif, au plaisir et et à la présence d'un objectif dans la vie? Il y a des raisons de penser que la réponse à ces deux questions pourrait bien être oui.

Chris a dit que le dernier orateur a la possibilité de réutiliser ce qu'il a entendu, ce qui me semble formidable! Je ne m'étais jamais retrouvé au sein d'une telle assemblée, Je n'avais jamais vu des conférenciers se dépasser autant, c'est un des aspects les plus spectaculaires de ces conférences. Mais j'ai découvert que les problématiques de la psychologie semblent être très proches de celles de la technologie, du divertissement et du design. Nous savons tous que la technologie, le divertissement et le design ont été et peuvent encore être utilisés à des fins destructrices. Nous savons aussi que la technologie, le divertissement et le design peuvent servir à alléger les souffrances. D'ailleurs je signale que la différence entre alléger les souffrances et rendre plus heureux est extrêmement importante. Je pensais, au moment où je suis devenu thérapeute, il y a 30 ans, que si j'étais assez bon pour rendre mon patient ni déprimé, ni anxieux, ni agressif, je le rendrais heureux. Mais ça ne s'est jamais produit. Le mieux que je pouvais faire c'était de ramener les niveaux à zéro, mais ça les laissait vides.

Il s'avère que les capacités à être heureux, à vivre une vie agréable, à s'engager et à donner du sens à sa vie relèvent de compétences différentes de celles qui permettent de soulager le mal-être. Donc il me semble que le rapprochement avec la technologie, le divertissement et le design se tient, car ces moteurs de notre monde permettent d'améliorer le bonheur et les émotions positives, et c'est généralement comment cela qu'ils ont été utilisés. Mais si vous décomposez le bonheur comme je le fais pas uniquement en émotions positives -- c'est loin d'être suffisant --- la vie permet la focalisation et le sens. Comme Lauralee nous l'a dit le design, et selon moi le divertissement et la technologie, peuvent également être utilisés pour augmenter l'engagement.

Donc, en conclusion, la 11ème raison d'être optimiste, en plus bien sûr de l'ascenseur spatial, est, selon moi, avec l'aide de la technologie, du divertissement et du design, que nous pouvons significativement augmenter la masse de bonheur ressenti par les habitants de notre planète. Et si la technologie est en mesure, dans les 10 ou 20 prochaines années, d'améliorer la vie agréable, la vie engagée et la vie spirituelle, ça sera déjà formidable. Si le divertissement pouvait lui aussi s'orienter vers l'augmentation des émotions positives, de l'engagement et de la félicité, ça serait vraiment pas mal. Et si le design à son tour augmente le ressenti positif, le bonheur, l'implication personnelle et la spiritualité, alors tous ensemble, nous serions devenus assez bons... Merci. (Applaudissements)
"

dimanche 21 octobre 2012

Le Figaro : Qu'est-ce qui donne envie d'apprendre à nos enfants ?


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Enfants : qu'est-ce qui leur donne envie d'apprendre ?

Par figaro iconPascale Senk - le 16/10/2012 
 
Si le désir de connaissance et d'apprentissage est naturel à l'enfant, il ne peut fleurir qu'à certaines conditions.
« Il y a quinze ans, quand un élève me disait qu'il n'avait aucune envie de se lancer dans les 100 mètres de course à pied qu'il avait consigne de faire avec sa classe, je le houspillais et lui disais: “Tu le fais quand même! ”, avoue Charles Martin-Krumm, enseignant chercheur à l'IUFM de Bretagne et ancien professeur d'éducation physique dans un collège. Il y a dix ans, poursuit-il, j'utilisais le système récompense-punition: “Si tu ne cours pas, tu vas avoir zéro!”» Par la suite, échaudé par l'inefficacité de ces méthodes, le professeur a fait autrement: « Je dis à ce garçon que je le comprends, que ça n'est pas marrant de courir sous la pluie, mais que cela, s'il le fait à son rythme, va l'aider à être en forme toute la journée, et bien en phase avec ses copains.»

Empathie, autonomisation et proximité sociale. Telles sont les ressources qu'empruntait donc cet enseignant pour favoriser la motivation de ses élèves. Des stratégies très éloignées de la traditionnelle politique du «bâton et de la carotte» et explorées notamment dans les recherches en psychologie positive, notamment celles réalisées dans l'équipe du professeur Philippe Sarrazin, chercheur de l'université Joseph-Fourier, à Grenoble, qui constate dans l'un des chapitres du Traité de psychologie positive (dirigé par Charles Martin-Krumm et Cyril Tarquinio aux Éditions de Boeck): « Quand un individu intrinsèquement motivé reçoit des récompenses pour réaliser l'activité, il a progressivement tendance à dissocier ces deux incitateurs du comportement et à considérer la raison externe comme plus prégnante que la raison interne. Autrement dit, il perçoit progressivement qu'il n'est plus “à l'origine” de ses actes et que ce qui cause ou régule son comportement est à l'extérieur de lui-même.» Résultat: l'enfant apprend seulement pour recevoir des bons points et non plus pour satisfaire sa curiosité. Celle-ci risque alors de s'épuiser.

Pour «les 5 élèves sur 25» qui ne marchent plus dans le système punition/récompense, il faut aussi pointer l'utilité de certaines matières dans la vie personnelle des adultes qu'ils deviendront, estime Charles Martin-Krumm: « En philosophie, par exemple, on peut les encourager à faire des choix parmi des romans ou des essais qui leur serviront quand ils auront quitté le lycée.» Autre facteur réellement motivant: changer de regard sur leurs erreurs et leurs échecs. «Pour satisfaire le besoin d'autonomie d'un élève, on lui demandera de trouver lui-même des pistes de correction concernant ses ratages, explique ce professeur. Et on valorisera le processus d'apprentissage par essais/erreurs.» Des méthodes qui vont dans le sens des découvertes de Frédérique Autin ou Jean-Claude Croizet, de l'université de Poitiers et du Cerca (Centre de recherches sur la cognition et l'apprentissage), qui viennent de montrer qu'en permettant à l'enfant d'échouer, on lui évite de se sentir mal face à l'échec et l'on renforce ainsi en lui esprit d'initiative et envie de progresser.

Éviter la compétition qui isole

Il semble désormais évident que la motivation, à la fois puissante source d'efforts et moteur fragile, souvent susceptible de se gripper, ne peut s'épanouir que dans un environnement satisfaisant certains besoins psychologiques de l'enfant. Quels sont ces besoins? Fabien Fenouillet, professeur en psychologie cognitive de l'université de Nanterre Paris Ouest et auteur de Motivation et réussite scolaire (Éd. Dunod), en dénombre notamment trois. En premier lieu, l'autodétermination: « L'intérêt est plus facile à venir lorsque l'enfant a une marge de liberté dans ce qu'il a à accomplir et a l'impression que c'est lui qui a choisi», explique-t-il. Parfois, il faut ainsi en passer d'abord par une motivation extrinsèque (les parents inscrivent leur petit à un cours de piano) avant de déclencher la motivation intrinsèque (le petit pratique le solfège, car il rêve de devenir un jour le pianiste d'un grand orchestre).

Nécessaire aussi, « la conviction chez l'enfant qu'il est en mesure d'affronter avec ses compétences de nouveaux défis et difficultés», ajoute le chercheur. Entendez: si la barre est trop haute, ou si l'on dénigre trop souvent le travail accompli, tout l'intérêt retombe car il faut toujours pouvoir envisager un avenir à son apprentissage. Enfin, troisième donnée incontournable selon Fabien Fenouillet, le fait de se sentir bien dans son groupe. « L'enfant a besoin de partager ses valeurs dans un réseau amical, explique-t-il. Même s'il y a de la compétition dans l'air, il pourra évoluer avec d'autres petits compétiteurs.» À éviter donc, la compétition qui isole. D'autant plus regrettable qu'elle est l'une des bases du système scolaire actuel.

samedi 20 octobre 2012

Vidéo - Tal Ben Shahar, Bonheur et Théorie du Hamburger


Tal Ben Shahar présente sa théorie du Bonheur :
La Théorie du Hamburger ! 

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7feb4nkchaH5_2l3LRdH0K64RqP117UaFihK47HzyK0aubG3HAXYC9LgMJv9uLgc50RXIdyYvtHPWH3KZewmmaJII90OVsitgA3VCgDiGRkZOkrFQ7gUeidRxXLK24vtbEXhd1yU2AsY/s320/hamburger.bmpDocteur en psychologie ET en philosophie, recommandé par 99% des étudiants de Harvard (qui suivent son cours !), Tal Bel-Shahar est un véritable phénomène.
Dans un mélange d'études de longue haleine et de formules rigolotes comme la "théorie du Hamburger" ou encore le "principe des lasagnes", ce prof américain sait transmettre son savoir sur la psychologie positive de façon ludique et efficace. Pour notre plus grand bonheur !

Testez votre niveau d'optimisme en 1 minute !

Echelle de disposition à l'optimisme - In Giltay, traduction et adaptation par Jean Cottraux, Psychiatre des hôpitaux , membre fondateur de l'Académie de thérapie cognitive et enseignant à l'université Lyon-I.



Evaluer chacun des quatre énoncés suivants en retenant la lettre de la réponse que vous choisissez.


Question 1 :
J'attends toujours plus de la vie

A. Je suis complètement d'accord
B. Je suis en partie d'accord ou je ne sais pas
C. Je ne suis pas d'accord


Question 2 :
Je n'attends rien de ce qui va m'arriver dans les années à venir

A. Je suis complètement d'accord
B. Je suis en partie d'accord ou je ne sais pas
C. Je ne suis pas d'accord


Question 3 :
Mes jours me semblent s'écouler lentement

A. Je suis complètement d'accord
B. Je suis en partie d'accord ou je ne sais pas
C. Je ne suis pas d'accord


Question 4 :
Je suis toujours plein de projets

A. Je suis complètement d'accord
B. Je suis en partie d'accord ou je ne sais pas
C. Je ne suis pas d'accord


Donnez les lettres de vos réponses en commentaire et n'hésitez pas à commenter aussi vos réponses à ces 4 questions. Cela ne peut que vous faire du bien d'y réfléchir et aussi de lire les réponses des autres .. mais après avoir vous-même répondu !! 


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Ensuite, avant de vous donner les moyens d'évaluer votre niveau d'optimisme, précisons que ce test n'est qu'une synthèse de tests beaucoup plus poussés. Aussi, considérez bien ce test comme une indication des aspects de votre optimisme. 

Evaluez votre niveau d'optimisme :

Question 1 :
J'attends toujours plus de la vie

+ 2    A. Je suis complètement d'accord 
+ 1    B. Je suis en partie d'accord ou je ne sais pas
+ 0    C. Je ne suis pas d'accord

Une personne optimiste sait se contenter de ce qu'elle a mais elle a toujours le désir et l'espoir que la vie peut lui en donner encore plus !

Question 2 :
Je n'attends rien de ce qui va m'arriver dans les années à venir

+ 0    A. Je suis complètement d'accord 
+ 1    B. Je suis en partie d'accord ou je ne sais pas
+ 2    C. Je ne suis pas d'accord


Une personne optimiste sait profiter de l'instant présent, mais garde toujours le désir et l'espoir que le plus beau reste à venir !

Question 3 :
Mes jours me semblent s'écouler lentement

+ 0    A. Je suis complètement d'accord 
+ 1    B. Je suis en partie d'accord ou je ne sais pas
+ 2    C. Je ne suis pas d'accord


Une personne optimiste profite de chaque instant, lui donnant souvent le sentiment que le temps file à toute allure, mais en lui laissant une certaine fierté liée au sentiment ainsi de ne jamais perdre son temps.

Question 4 :
Je suis toujours plein de projets


+ 2    A. Je suis complètement d'accord 
+ 1    B. Je suis en partie d'accord ou je ne sais pas
+ 0    C. Je ne suis pas d'accord

Une personne optimiste prend du plaisir à faire des projets, à tous les niveaux de sa vie, à court, moyen et long terme. Elle passe plus de temps à envisager l'avenir qu'à repenser au passé, même si ses expériences passées lui servent de guide pour la construction de ses projets à venir. 

Faites le total de vos points et vous obtiendrez ainsi un résultat sur une échelle de 0 à 8 de votre niveau d'optimiste. A vous ensuite de voir quel niveau vous souhaiteriez atteindre !

Petites précisions...

Il faut savoir que des études ont révélé qu'effectivement, les optimiste avaient parfois du mal à être réalistes. Mais il a aussi été révélé que réaliste ou non, ce sont les optimistes qui font le plus avancer le monde et ils sont beaucoup plus heureux que les pessimistes ...


Croyez en l'avenir et il vous sourira !
Parole d'optimiste !

dimanche 7 octobre 2012