jeudi 17 décembre 2020

MODÈLE DU BIEN-ÊTRE PSYCHOLOGIQUE DE CAROL RYFF

 


Toujours dans la conception eudémonique, la psychologue américaine Carol Ryff conçoit en 1989 un nouveau modèle du bien-être psychologique reposant sur six composantes :


L’acceptation de soi : porter un regard positif sur soi-même et sa vie passée ; reconnaître et accepter de multiples aspects de soi, incluant les qualités et les imperfections. 

La croissance personnelle : avoir un sentiment de développement continu et de réalisation de son potentiel ; rester ouvert à de nouvelles expériences. 

Les buts et le sens de la vie : avoir le sentiment de vivre une vie présente et passée qui a du sens, avec des buts, des objectifs, des raisons de vivre et une direction dans la vie. 

L’autonomie : se sentir indépendant, autodéterminé et capable de résister aux pressions sociales, de penser, d’agir librement, d’autoréguler son comportement et d’évaluer selon des normes personnelles. 

La maîtrise de l’environnement : avoir un sentiment de maîtrise et de compétence pour gérer l’environnement et utiliser efficacement les opportunités environnantes ; être capable de créer des contextes qui conviennent à ses besoins et à ses valeurs personnelles. 

Les relations positives avec les autres : avoir des relations saines, agréables et florissantes ; se soucier du bien-être d’autrui ; être capable de donner et de recevoir et faire preuve d’empathie, d’affection et d’intimité. 

Selon Carol Ryff le but de la vie n’est pas de se sentir bien mais de mener une vie vertueuse


 Livre : Ma Bible de la psychologie positive, Cécile Neuville, 2020. 

vendredi 11 décembre 2020

Les objectifs de la Psychologie Positive dans la vie quotidienne.

 
L’objectif premier de la psychologie positive étant de permettre aux individus, aux communautés et aux sociétés de s’épanouir, il est essentiel de mettre en œuvre des solutions concrètes et applicables facilement par tous dans la vie quotidienne pour y parvenir. 

Six grands domaines d’application émergent à ce jour des recherches en psychologie positive : 

• L’éducation : Applications de la psychologie positive en milieu éducatif formel (développement de compétences académiques à l’école ou dans un établissement d’enseignement ou de formation), non formel (développement de compétences sociales, professionnelles, d’éducation à la santé, de culture générale, préparation à une citoyenneté active…) et informel (développement des aptitudes, attitudes, ressources, valeurs et autres dispositions nécessaires pour s’adapter à un environnement en constante évolution et s’y épanouir). Programmes d’éducation scolaires, en famille ou portés par des associations ou des établissements d’éducation privés, s’appuyant sur la motivation et la créativité intrinsèques pour développer les compétences psychosociales et affectives des enfants, des adolescents ou des adultes, et favoriser autant leur apprentissage que leur bienêtre et leur résilience. Dispositifs éducatifs de soutien des élèves, du personnel et des communautés éducatives. 


Le travail : Applications de la psychologie positive en milieu professionnel, en entreprise ou au sein des organisations et institutions. Développement des ressources individuelles et organisationnelles des salariés, des managers, des dirigeants et des équipes pour favoriser le bien-être, la performance, la créativité, le leadership, la croissance et l’efficacité individuelle et collective. Démarche appréciative (Appreciative Inquiry), management de talents ou positif, formations professionnelles, tutorats, mentoring, coaching, teambuilding et multiplication de responsables bonheur (Chief Happiness Officer – CHO) pour un vécu au travail aussi performant que responsable et épanouissant. 


La psychologie clinique : applications de la psychologie positive en milieu clinique, c’est-à-dire en milieu hospitalier, mais aussi au sein de tout établissement de soins public, associatif ou privé. Protocoles de psychothérapies positives, de coaching positif, de psychogénéalogie positive, d’EFT positif3 , d’EMDR positif4 et autres approches thérapeutiques mettant l’accent sur le positif. Évolution des professions de psychologues, thérapeutes, coachs professionnels, travailleurs sociaux et autres cliniciens vers une psychologie clinique positive.


• Les relations : applications de la psychologie positive au sein des relations interpersonnelles, pour une vie de couple, de famille ou sociale saine, sereine, épanouie et enrichissante pour chacun. Programmes de développement de l’intelligence sociale, émotionnelle et relationnelle, de la communication positive et bienveillante, et de l’interdépendance positive. 


• La santé : applications de la psychologie positive au service de la santé physique et mentale, dans une démarche curative, mais aussi de promotion et de prévention de la santé humaine optimale, ou santé positive, et des facteurs biopsychosociaux positifs et protecteurs qui lui sont liés. Amélioration de la prise en charge des malades, des personnes âgées ou en fin de vie. Développement de programmes d’accompagnement à la santé positive et au vieillissement positif et créatif, pour faire progresser la longévité humaine, la qualité de vie, le bien-être physiologique et psychologique, et la pleine vitalité à tout âge. 


• La société : applications de la psychologie positive au niveau sociétal, c’est-à-dire au sein des actions politiques, économiques, écologiques, géopolitiques, environnementales et citoyennes. Transformation positive au niveau des États, des collectivités et des institutions sociales. Dispositifs s’appuyant sur la psychologie communautaire, l’écopsychologie ou favorisant les comportements prosociaux et les engagements solidaires, sociaux et citoyens. 


Livre : Ma Bible de la psychologie positive, Cécile Neuville, 2020. 

lundi 7 décembre 2020

THÉORIE DU SENTIMENT D’EFFICACITÉ PERSONNELLE D’ALBERT BANDURA


Dans les années 1980, Albert Bandura, docteur en psychologie canadien, développe une théorie selon laquelle le bonheur repose sur trois facteurs en interaction :

  • Le comportement, 
  • l’environnement
  •  la personne

Cette théorie considère les individus comme des agents actifs de leur propre vie qui exercent un contrôle et une régulation de leurs actes et possèdent la capacité à les anticiper et à les ajuster. Albert Bandura s’intéresse alors particulièrement au sentiment d’efficacité personnelle, c’est-à-dire aux croyances des individus par rapport à leurs capacités à réaliser des performances particulières.
Ce sentiment d’efficacité personnelle contribue selon lui à déterminer nos choix d’activité, d’environnement, notre investissement dans la poursuite des buts que l’on se fixe, la persistance dans les efforts et les émotions ressenties face à des obstacles.



 Selon sa théorie, quatre sources d’information permettent aux individus d’acquérir un certain degré d’efficacité personnelle pour un comportement donné : 


 L’expérience active de maîtrise, fondée sur la maîtrise personnelle des tâches à effectuer. Plus un individu vit des succès lors d’expérimentations d’un comportement donné, plus il est amené à croire en ses capacités personnelles pour accomplir ce comportement. Le succès, lorsqu’il n’est pas trop facile, renforce la croyance en l’efficacité personnelle, alors que les échecs réduisent ce sentiment. 


 L’expérience indirecte, qui repose sur le phénomène des comparaisons sociales, c’est-à-dire sur l’observation. Le fait d’observer d’autres individus vivre une situation a priori difficile peut influencer et renforcer la propre croyance des observateurs en leurs capacités de réussir (S’il y est arrivé, je le peux aussi !). Au contraire, l’observation de l’échec d’autrui peut remettre en doute sa propre efficacité (S’il n’y est pas arrivé, comment est-ce que, moi, je pourrais y arriver ?). 


• La persuasion verbale, qui s’exprime à travers des suggestions, des avertissements, des conseils et des interrogations, peut amener un individu vers la croyance qu’il possède le potentiel pour effectuer avec succès le comportement qui lui semblait jusque-là inaccessible. 


• Les états physiologiques et émotionnels, par exemple quand un individu associe un état émotionnel désagréable tel que le stress avec une faible performance d’un certain comportement, cela peut l’amener à douter de ses compétences personnelles pour accomplir ce comportement et ainsi conduire à l’échec (Je suis toujours stressé quand je dois parler en public). En revanche, un individu sera plus enclin à croire au succès s’il est d’humeur agréable (Je suis tellement heureuse que je pourrai gravir une montagne !).



Livre: Ma bible de la psychologie positive, Cécile Neuville, 2020.