Extrait de l'article "Penser Positif", paru sur EuroNews le 4 juillet 2014
“Avez-vous déjà entendu parler du BNB, le Bonheur national brut ? Est-ce qu’il existe vraiment pour les hommes politiques ? Y a-t-il un pays qui fait du bonheur son principal objectif de développement ? Et bien oui ! Regardez ce reportage dans le royaume du Bhoutan, où le bonheur commence à l‘école.”
Le Bonheur national brut du Bouthan
Très peu de pays dans le monde font du bonheur leur objectif ultime de développement. Tout petit royaume niché au cœur de l’Himalaya, le Bhoutan a remplacé le Produit national brut par le Bonheur national brut.
Dans le village de Woochu, comme tous les matins, la petite Jamphel Yeshey Paylden, huit ans, se prépare pour aller à l‘école, qui se trouve à 20 minutes de marche de chez elle. “Les cours commencent avec de la méditation et des prières, et quand on prie, on respecte notre roi, notre pays et notre religion, et on entretien notre culture”, dit-elle.
Cette école de Woochu faisait partie des établissements pilotes du Bhoutan quand le concept de Bonheur national brut a été introduit. L‘école vise à former des élèves en bonne santé, avec un socle de valeurs, et qui pourront devenir des citoyens heureux et productifs.
“Notre but, c’est que les enfants soient heureux à l‘école, explique le principal Chencho Namgyel. Par le passé, un certain nombre d’enfants se laissaient aller vers la drogue, et même le tabac et l’alcool. Nous avions beaucoup de problèmes il y a quelques années, mais aujourd’hui la situation s’est nettement améliorée.”
Dans les salles de classe, outre le programme traditionnel, les élèves apprennent à entraîner leur esprit avec la méditation et la pleine conscience. La méditation dure entre une et trois minutes. Les élèves apprennent également les valeurs humaines élémentaires comme le partage, le respect de la nature, le service à la communauté.
“L‘éducation pour le Bonheur national brut est une initiative noble, qui n’est pas incompatible avec un modèle d‘école adapté aux enfants. C’est une approche holistique du développement de l’enfant”, affirme Phuntsho Lham, du ministère de l‘Éducation.
Le BNB ne s’arrête pas à l‘école. Les parents aussi assimilent ses valeurs à travers leurs enfants : “après l’introduction du BNB, les enfants ont arrêté de manger n’importe quoi et en rentrant de l‘école, ils nous apprennent comment consommer les légumes, et comment s’entraider. Ils nous donnent beaucoup de conseils”, dit la mère de la petite Jamphel Yeshey Paylden.
Une philosophie qui est un modèle pour d’autres pays, comme la Finlande qui a conclu un partenariat avec des écoles du Bhoutan."
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