jeudi 29 octobre 2015

SOURIRE AUTHENTIQUE, BONHEUR DURABLE



Lorsque l’on reçoit un sourire on peut immédiatement dire s’il s’agit d’un sourire sincère et authentique ou d’un sourire forcé et dans 90% des cas, on répondra, par mimétisme avec le même sourire. Mais si notre façon de sourire avait une valeur prédictive?

C’est le résultat d’une étude de 2001 menée à l’Université de Californie à Berkeley par les chercheurs LeeAnne Harker et Dacher Keltner.

Ces chercheurs ont analysé les portraits de fin d’année de 141 lycéennes dans années 1950, en codant leur sourire selon 2 critères, un sourire authentique qu’ils nomment  « Duchenne » (sourire qui mobilise les muscles orbiculaires, qui entourent les yeux et font apparaître en leur coin les petites rides caractéristiques, les corrugateurs qui commandent le froncement de sourcils, et les célèbres zygomatiques, chers à l'humoriste Raymond Devos et qui relèvent les coins de la bouche) versus sourire forcé. Ils ont ensuite contacté ces femmes à 27, 43 et 52 ans en les interrogeant sur le niveau de bien-être et de satisfaction dans leur vie. 

Les résultats montrent que les femmes qui à l’époque du lycée arboraient un sourire « Duchenne » étaient plus heureuses dans leur couple et témoignaient d’un niveau de bien-être et de satisfaction plus élevé que les femmes qui affichaient un sourire factice et fabriqué dans années auparavant.

Par conséquent, notre sourire a une valeur prédictive de notre bonheur à venir. Un sourire authentique produit un bonheur durable.

source: R. Shankland, la psychologie positive, 2e éd, dunod, 2014, p.16.


mercredi 28 octobre 2015

POUR DES ADOS MOTIVES, le dernier manuel de psychologie positive appliqué à l’éducation de Ilona Boniwell et de Charles-Martin Krumm, sortie le 7 octobre 2015.



L’objectif principal de cet ouvrage est de proposer des solutions envisageables selon deux logiques: la prévention (avec l’acquisition de compétences qui permettraient à nos jeunes d’apprendre à faire face) et la sensibilisation (afin d’améliorer le climat dans une classe, les relations avec les élèves ou entre les élèves), solutions qui puissent être mises en oeuvres simplement par les parents dans leur relation avec leurs enfants.

Il s’agit d’un guide pratique pour aider nos enfants à mieux vivre tout en développant leur potentiel. Ilona Boniwell et Charles-Martin Krumm proposent de nombreux conseils en fonction des situations de la vie quotidienne basés sur des études scientifiques. Les auteurs présentent les nouveaux comportements éducatifs qui permettront aux parents et aux enseignants de faire croître les ressources des jeunes, notamment dans leur vie scolaire. 

On y parle de motivation, des formes de mal être chez l’adolescent, de la dépression en augmentation ces dernières années chez l’enfant et l’adolescent et de la pression liée à la charge de travail. On y apprend notamment que depuis 1956 (29 décembre 1956), une circulaire réactualisée en 1994 interdit aux enseignants du premier degré de donner des devoirs ou devant se limiter au travail oral. « Des études récentes ont (…) mis en évidence l’excès de travail écrit généralement exigé des élèves. En effet, le développement normal (…) d’un enfant de moins de onze ans s’accommode mal d’une journée de travail trop longue ». Cependant aujourd’hui, 80 à 90% des écoles ignorent les textes officiels. Car malgré l’interdiction, les devoirs font partie intégrante du cycle primaire.

Il est également question de burn-out et d’épuisement. « Comment pouvons-nous parents, enseignants, éducateurs limiter le développement du burn-out chez les enfants? Au lieu, de se focaliser sur le temps accordé aux devoirs, les auteurs nous invitent en prenant appui sur plusieurs recherches en psychologie, à préférer se concentrer sur le but de ce travail et sur le sens que l’on souhaite lui attribuer.

Le redoublement est également questionné. Selon plusieurs études, il serait inefficace car il ancrerait « un sentiment d’échec chez l’élève et ne tient pas compte de la diversité de ses acquis ».

Enfin plusieurs écoles de pensées sont présentées, entre-autres Dewey ou l’apprentissage agissant, Montessori ou la reconnaissance sociale de l’enfant, Freinet ou la force d’une éducation populaire, Rogers ou la voie de la non-directivité.
Un ouvrage pour favoriser la construction intellectuelle et émotionnelle des enfants, avec l’objectif de leur faire vivre au mieux tous leurs potentiels. 


Les Auteurs: Ilona Boniwell, docteur en psychologie, est professeure associée à HEC Paris et à l’Université Anglia Ruskin de Cambridge, où elle est responsable du premier master international de psychologie positive appliquée (MAPP). Elle est l’auteur d’Introduction à la psychologie positive. 

Charles-Martin Krumm, agrégé d’EPS, maître de conférences à l’ESPE de Bretagne, est président de l’Association française et francophone de psychologie positive, et a dirigé avec Cyril Tarquinio l’ouvrage collectif Le Traité de psychologie positive.




jeudi 15 octobre 2015

71% des salariés hollandais se déclarent heureux au travail !

Les champions du bonheur au travail sont les hollandais!



Selon le sondage du 27 septembre 2015 de l’AFP, les hollandais arrivent en tête avec 71% des salariés de 55 ans et plus qui se disent « souvent heureux au travail » contre 39% des français qui sont légèrement au dessus de la moyenne européenne (38%).

Il s’agit la 10ème édition du baromètre annuel Edenred-Ipsos. Enquête en ligne réalisée sur 13 600 salariés européens (3 000 salariés français) du 9 au 21 janvier 2015, sur la qualité de vie au travail. Ont été évalué: le sentiment de satisfaction des employés sur les possibilités d’évolution au sein de l’entreprise ou à l’extérieur, l’information sur les possibilités de formation et d’évolution, le respect et l’intérêt porté au bien-être des salariés par la hiérarchie.


Chez nos compatriotes séniors (55 ans et plus) salariés, le score de qualité de vie au travail atteint 5,9/10. Ce score est fortement affecté par l’absence de perspective d’évolution, en effet seuls 23% pensent qu’ils ont encore des possibilités d’évolution (contre 43% en Europe). Enfin, 46% se disent satisfait du respect et 37% de l’intérêt qui leur est témoigné par la hiérarchie.