mardi 19 janvier 2016

TEMPS OU ARGENT, QU’EST CE QUI NOUS RAPPORTE LE PLUS DE CAPITAL-BONHEUR?



Les chercheurs de l’université de Colombie Britannique, au Canada, ont mené six études sur le sujet, auprès de 4 600 participants, publiées dans la revue scientifique Social Psychological and Personality Science.

Les participants devaient choisir entre des propositions comme: « un appartement plus cher mais plus proche du lieu de travail ou un appartement moins cher mais plus loin » ou « une formation plus longue donnant accès à un travail très bien payé mais très prenant, ou une formation plus courte pour un travail moins bien payé mais moins contraignant », etc.

Les résultats de cette étude montrent que globalement les participants préfèrent avoir plus de temps libre et moins d’argent. Et cette tendance s’accentue avec le temps. C’est à dire, que plus l’on vieillit et plus ce qui a de l’importance à nos yeux est de passer du temps avec ceux que l’on aime. En revanche, il n’a été observé aucune différence liée au sexe, au salaire, ni au pays (Etats-Unis, Canada ou Royaume-Uni). "En vieillissant, nous voulons investir notre temps d’une autre façon qu’en accumulant de l’argent. Même le fait de se lancer dans du bénévolat rapporte plus de capital-bonheur que le fait de gagner plus d’argent", explique Ashley Whillans, auteure principale de ces travaux.

Les chercheurs concluent en donnant quelques conseils aux accros du travail qui souhaitent se sentir plus heureux: passer plus de temps en famille et entre amis et quelques heures de moins au bureau, embaucher une personne pour se libérer des corvées ménagères et s’engager dans une activité bénévole.  


lundi 11 janvier 2016

Robert Waldinger / Vidéo TED : La plus longue étude sur le Bonheur !


00:11
"Qu'est ce qui nous garde en bonne santé et heureux tout le long de notre vie ? Si vous deviez investir, maintenant, dans la future meilleure version de vous-même, dans quoi mettriez-vous votre temps et votre énergie ? Il y a eu un sondage récemment sur la Génération Y leur demandant quel était le but le plus important dans leur vie et plus de 80% ont répondu qu'un but de vie important pour eux était de devenir riche. Et 50% de ces mêmes jeunes adultes ont répondu qu'un objectif de vie important était de devenir célèbre.
00:49(Rires)
00:51Et on nous dit constamment de nous mettre au travail, de travailler plus dur, et d'accomplir plus. On nous fait croire que ces choses sont celles que l'on doit poursuivre pour réussir sa vie. Des portraits de vies entières, des choix que les gens font et comment ces choix marchent pour eux, ces portraits sont presque impossibles à obtenir. La majorité de ce que nous savons sur la vie humaine, nous l'apprenons en demandant à des gens de se souvenir du passé et comme on le sait, c'est loin d'être 100% fiable. On oublie une grande partie de ce qui nous arrive dans la vie, et parfois la mémoire est franchement créative.
01:35Mais, et si on pouvait regarder des vies entières alors qu'elles se déroulent au cours du temps ? Et si on pouvait étudier les gens depuis leur adolescence jusqu'à leurs vieilles années pour voir vraiment ce qui maintient les gens heureux et en forme ?
01:54On l'a fait. L'étude d'Harvard sur le Développement adulte est peut-être la plus longue étude sur la vie adulte jamais réalisée. Pendant 75 ans, nous avons suivi les vies de 724 hommes, année après année,s'enquérant de leur travail, de leur vie de famille, de leur santé, et bien sûr les questionner tout du long sans savoir comment leurs vies allaient tourner.
02:24Des études comme celle-là sont extrêmement rares. Presque tous les projets de ce genre tombent à l'eau en moins d'une décennie, parce que trop de gens abandonnent l'étude, ou le financement de la recherche s'arrête, ou les chercheurs passent à autre chose, ou ils meurent, et personne ne prend le relais. Mais grâce à une combinaison de chance et de la tenacité de plusieurs générations de chercheurs,cette étude a survécu. Environ 60 des 724 hommes originaux sont toujours en vie, participant toujours à l'étude, la plupart ayant dépassé les 90 ans. Et nous commençons maintenant à étudier les quelques 2000 enfants de ces hommes. Et je suis le quatrième directeur de l'étude.
03:14Depuis 1938, nous avons suivi les vies de deux groupes d'hommes. Le premier groupe est entré dans l'étude alors qu'ils étaient en deuxième année à Harvard. Tous ont fini l'université pendant la Seconde Guerre Mondiale, et puis la plupart sont partis servir dans l'armée. Et le deuxième groupe que nous avons suivi était un groupe de garçons du quartier le plus pauvre de Boston, des garçons qui étaient choisis pour l'étude spécialement parce qu'ils venaient des familles les plus en difficulté et les plus désavantagées du Boston des années 30. La plupart ont vécu dans des HLM, beaucoup sans eau courante.
03:53Quand ils sont entrés dans l'étude, tous ces adolescents ont été interviewés. On leur a fait passer des examens médicaux. On est allé chez eux et on a interviewé leurs parents. Et puis ces adolescents ont grandi et sont devenus des adultes qui ont grimpé toutes les marches de la vie. Ils sont devenus ouvriers, avocats, maçons, docteurs, l'un d'eux Président des États-Unis. Certains sont devenus alcooliques.Quelques-uns schizophrènes. Certains ont grimpé l'échelle sociale du bas jusqu'au sommet, et d'autres ont fait le chemin dans l'autre sens.
04:34Les fondateurs de cette étude n'auraient jamais, même dans leurs rêves les plus fous, imaginé que je me tiendrais ici aujourd'hui, 75 ans plus tard, à vous raconter que cette étude est toujours en cours. Tous les deux ans, patiemment et méticuleusement, notre équipe de recherche appelle ces hommes et leur demande si on peut encore leur envoyer de nouvelles questions à propos de leur vie.
04:59Beaucoup des hommes des quartiers pauvres de Boston nous demandent : « Pourquoi continuez-vous à m'étudier ? Ma vie n'est pas si intéressante. » Les hommes d'Harvard ne posent jamais cette question.
05:10(Rires)
05:19Pour obtenir le portrait le plus précis de ces vies, nous ne faisons pas que leur envoyer des questionnaires. Nous les interviewons chez eux. Nous récupérons leurs dossiers médicaux chez leurs médecins. On prélève leur sang, on scanne leur cerveau, on parle à leurs enfants. On les filme en train de parler avec leurs femmes de leurs plus gros soucis. Et il y a environ 10 ans, quand on a finalement demandé à leurs femmes si elles voudraient prendre part à l'étude, beaucoup de ces femmes ont répondu : « Il était temps. »
05:49(Rires)
05:50Et donc qu'avons-nous appris ? Quelles sont les leçons qui ressortent des dizaines de milliers de pages d'informations que nous avons recueillies sur ces vies ? Eh bien, les leçons ne portent pas sur la richesse, ou la célébrité, ou le travail. Le message le plus évident que nous avons ressorti de cette étude de 75 ans est celui-ci : les bonnes relations nous rendent plus heureux et en meilleure santé. C'est tout.
06:22Nous avons appris trois grandes leçons sur les relations. La première est que les connexions sociales sont très bonnes pour nous et que la solitude tue. Il s'avère que les personnes qui sont plus connectées socialement à leur famille, leurs amis, leur communauté, sont plus heureux, sont physiquement en meilleure santé, et vivent plus longtemps que ceux qui sont moins bien connectés. Et expérimenter la solitude apparaît être toxique. Les gens qui sont plus isolés des autres que ce qu'ils souhaiteraients'avèrent être moins heureux, leur santé décline plus tôt en milieu de vie, les capacités de leur cerveau déclinent plus vite, et ils ont des vies plus courtes que les gens qui ne sont pas seuls. Et le plus triste est qu'à tout moment, plus d'un Américain sur cinq déclare se sentir seul.
07:18Et on sait que l'on peut se sentir seul dans une foule et seul dans un couple, donc la deuxième leçon que nous avons apprise est que ce n'est pas seulement le nombre d'amis que vous avez, ou que vous soyez ou non engagé dans une relation, mais c'est la qualité de vos relations proches qui comptent. Il s'avère que vivre au milieu du conflit est très mauvais pour notre santé. Les mariages conflictuels par exemple, sans beaucoup d'affection, sont très mauvais pour notre santé, peut-être même plus que le divorce. Et vivre au milieu de bonnes, chaleureuses relations est protecteur.
07:56Une fois que nous avions suivi nos hommes au-delà de leurs 80 ans, nous avons voulu revenir sur leur cinquantaine et voir si nous pouvions prédire qui deviendrait un heureux et vigoureux octogénaire et qui ne le deviendrait pas. Et quand nous avons rassemblé tout ce que nous savions sur eux à l'âge de 50 ans, ce n'était pas leur taux de cholestérol à cet âge qui a prédit comment ils allaient vieillir. C'était leur niveau de qualité de leurs relations. Les gens qui étaient les plus satisfaits dans leurs relations à 50 ansétaient ceux en meilleure santé à 80 ans. Et les relations complices réussies semblent nous prévenir de quelques-uns des aléas du vieillissement. Nos couples d'hommes et de femmes les plus heureux ont rapporté, vers 80 ans, que les jours où la douleur physique était la plus forte, leur humeur restait tout aussi heureuse. Mais les gens qui étaient malheureux dans leurs relations, les jours où ils signalaient le plus de douleur physique, cela était aggravé par plus de douleur émotionnelle.
09:03Et la troisième grande leçon que nous avons retenue, à propos des relations et de notre santé, est que les bonnes relations ne font pas que protéger nos corps, elles protègent nos cerveaux. Il s'avère qu'être dans une relation solidement fixée avec une autre personne pendant vos 80 ans est protecteur, que les gens qui sont dans des relations où ils sentent vraiment qu'ils peuvent compter sur l'autre personne si besoin, la mémoire de ces gens reste aiguisée plus longtemps. Et les gens dans des relations où ils ne sentent pas pouvoir compter l'un sur l'autre, ces gens sont ceux qui ont expérimenté des déclins précoces de la mémoire. Et ces bonnes relations, elles n'ont pas à être lisses tout le temps. Certains de nos couples octogénaires pouvaient se disputer continuellement, mais tant qu'ils savaient pouvoir compter l'un sur l'autre en cas de coup dur, ces disputes n'avaient pas d'effets négatifs sur leurs mémoires.
10:00Donc, ce message, que les relations profondes sont bonnes pour notre santé et notre bien-être, cette sagesse est vieille comme le monde. Pourquoi est-ce si dur à comprendre et si facile à ignorer ? Eh bien, nous sommes humains. Ce qu'on aimerait, c'est une solution facile, quelque chose qu'on peut obtenirqui rendrait nos vies belles et les maintiendrait comme ça. Les relations sont désordonnées et compliquées, et le dur labeur de s'accrocher à la famille et aux amis, ce n'est ni sexy ni glamour. C'est aussi tout le long de la vie. Ça ne finit jamais. Les gens de notre étude sur 75 ans qui étaient les plus heureux dans la retraite étaient ceux qui ont activement travaillé à remplacer les collègues de travail par de nouveaux amis. Comme la génération Y dans ce récent sondage, beaucoup de nos hommes, quand ils étaient de jeunes adultes, croyaient vraiment que la célébrité, la richesse et le travail étaient ce qu'ils devaient poursuivre pour réussir leur vie. Mais encore et encore, pendant ces 75 ans, notre étude a montré que les gens qui s'en sont le mieux tirés étaient les gens qui ont compté sur les relations avec de la famille, des amis, des communautés.
11:20Et vous ? Disons que vous ayez 25, ou 40, ou 60 ans. A quoi ça peut ressembler finalement de favoriser les relations solides ?
11:30Eh bien, les possibilités sont pratiquement sans fin. Ça peut être quelque chose d'aussi simple que remplacer le temps d'écran par du temps avec les gens ou raviver une vieille relation en faisant quelque chose de nouveau ensemble, de longues promenades ou des soirées, ou rappeler ce membre de votre famille à qui vous n'avez pas parlé depuis des années, parce que toutes ces querelles familiales trop communes laissent une empreinte terrible sur les personnes qui s'en veulent l'une à l'autre.
12:03J'aimerais terminer sur une citation de Mark Twain. Il y a plus d'un siècle, il prenait du recul sur sa vie, et il a écrit ceci : « On n'a pas le temps, si brève est la vie, pour les chamailleries, les excuses, l'animosité, les appels à rendre des comptes. On n'a que le temps pour aimer et pas un instant de plus, pour ainsi dire, que pour ça. »
12:33Une belle vie est construite avec de belles relations.
12:38Merci.
12:39(Applaudissements)"

vendredi 8 janvier 2016

S'ENTRAINER AU BONHEUR !



« Nous cherchons tous le bonheur. Mais comment y accéder? » sont les premiers mots d’un très bon article publié le 6-01-2016 sur Huffington Post Canada http://quebec.huffingtonpost.ca/nathalie-lacoste/15-outils-efficaces-entrainer-bonheur_b_8911904.html dans la catégorie Art de vivre.

D’après la science, l’homme est un être d’habitudes. Notre vie n’est rien d’autre que la synthèse de l’ensemble des habitudes  et des comportements que nous avons chaque jour. Selon nos habitudes, nous avons une vie plus ou moins agréable. La plus grande découverte des neurosciences est la plasticité neuronale. Notre cerveau est capable de se modifier par des apprentissages donc nous pouvons modifier nos habitudes afin d’avoir une vie plus heureuse.

La psychologie positive, en étudiant le fonctionnement optimal humain s’intéresse aux personnes les plus heureuses. Grâce à celles-ci, les scientifiques ont pu compiler des habitudes et des comportements qui forment un ensemble de patterns favorisant le bonheur.

Donc, si pour la nouvelle année il n’y avait qu’une notion à retenir et à appliquer c’est que pour être heureux il faut s’entraîner à développer des comportements bénéfiques.

Nathalie Lacoste, psychologue et fondatrice du site apprivoiserlestress.com propose d’utiliser régulièrement 15 des outils les plus efficaces et les plus étudiés en psychologie positive, pour s’entrainer au bonheur.

Au menu, l’activité physique et les neurotransmetteurs du bonheur; l’optimisation du sommeil; le rire et l’impact des muscles faciaux; l’expérience optimale de Mihaly Csikszentmihalyi; etc.

Bonne lecture !